• Lendemain d’élections

    élections 2017Emmanuel Macron est élu avec 66 % des voix. Ouf, nous avons eu peur !

    Déjà le samedi matin, des nuées de cars TV s’étaient installés devant le Musée du Louvre, laissant présager l’issue du scrutin, mais l’exemple US m’a fait douter jusqu’au bout.

    Les mensonges et la violence de Marine Le Pen lors du débat m’ont pétrifiée. Mes oreilles refusaient d’entendre, mes yeux de voir. Je suis restée devant l’écran juste par résistance et refus de fuir. J’ai véritablement eu peur qu’à force d’asséner ses contre-vérités, elle finisse par convaincre. Les centaines de « madame Le Pen » scandés par Macron m’ont semblé alors bien maladroits. Mais avec le recul, j’aurai du remarquer que ses excès avaient quelque chose de suicidaire. Pas plus que son père, elle n’a voulu la responsabilité du pouvoir suprême. Sa liesse dans la cathédrale de Reims assiégée me semble avoir été révélatrice.

    Je fais partie d’une génération qui a construit l’Europe contre la guerre. C’est notre victoire. Nous ne nous la sommes pas laissé voler. J’en suis fière.

    Mais les beaux discours ne suffisent pas. Espérons que le dynamisme et la jeunesse du nouveau président pourront impulser à la France un nouvel essor économique qui offrira sa chance à tous, sur tout le territoire.

    Ce ne sera pas facile, car l’abstention et les votes blancs ont été massifs. Comment faire passer des réformes sans majorité à l’assemblée ? Macron saura-t-il gérer les mécontents qui seront bientôt dans la rue ?

    Il faut avoir confiance !


  • Voyage en République Démocratique Allemande (suite 16)

    Eglise du souvenirRevenus à l’hôtel  on m’informa sur les modalités de mon retour du lendemain à Paris. Je passai une nuit plutôt paisible. C’est ainsi qu’au matin, une voiture est venue me déposer au Check Point. On se serait cru dans un roman de Chandler. Nous avons passé une chicane gardée par des militaires. Arrivée devant une porte étroite, l’interprète m’annonça solennellement :

    – A partir d’ici nous ne pouvons plus rien pour vous.

    C’était comme si elle m’avait emmenée aux portes de l’enfer. Je l’ai remerciée et j’ai plongé dans la zone ouest.

    Je suis montée dans le métro, comme on retrouve un quotidien un peu oublié, voitures design, vêtements à la mode, coiffures recherchées. Mais il émanait de cette foule affairée une fatigue qui me frappa d’emblée. Je retrouvais les visages fermés du métro de Paris, les fronts penchés sur un journal, le silence des usagers. Était-ce la parabole du chien et du loup, le chien gras et sans souci mais enchaîné, le loup harassé, mais libre ?

    Avais-je rêvé des ouvriers qui fredonnaient sur le chantier, des rires dans le train ? Dans cet état totalitaire, il était peut-être indispensable de montrer un visage satisfait sous peine du pire. Peut-être était-ce une réaction, comme une soupape pour supporter la tyrannie ? Bien plus tard, j’ai retrouvé mes impressions d’une RDA insouciante et obéissante dans un film nommé Good by Lénine. Et je sus que je n’avais pas eu la berlue.

    A partir de cet instant, mon souvenir se dilue. Je suis certaine d’être passée devant l’église du Souvenir, sorte de chicot rescapé du bombardement de Berlin. Il faut croire que je me suis promenée dans la ville, car j’avais pris le métro au Check Point. Je n’ai pas non plus le souvenir de mon arrivée à l’aéroport. Je me souviens seulement d’un grand hall qui ressemblait plus à celui d’une gare fonctionnelle qu’à un terminal d’aéroport. Presque le seul lien avec l’Europe de l’Ouest, il fonctionnait à une cadence bien supérieure aux aéroports de l’époque.  Je me souviens surtout à mon arrivée à Paris du résultat de l’examen médical et biologique : la tour de Berlin n’avait laissé aucune trace ni physiologique ni hormonale de cet embryon dont je n’avais pas eu le temps de réaliser l’existence.

    Ces jours-ci on parle beaucoup de l’ex-RDA, c’est peut-être aussi ce qui m’a incité à extraire du temps ce voyage un peu surréaliste.

    Fin


  • Voyage en République Démocratique Allemande (suite 15)

     

    En effet, après un discours du ministre sur la nécessité d’une ouverture, la journaliste, une femme d’une cinquantaine d’années au caractère affirmé, prit la parole pour évoquer un sujet sensible. Évoquant l’absence de dénazification en RDA, contrairement à la RFA, elle exprima son inquiétude sut le corps enseignant, en majorité composé d’anciens nazis. Le ministre répondit qu’après la guerre, l’urgence avait été de remettre le  système éducatif en fonctionnement. En réalité, la même question avait été posée à Conrad Adenauer à l’ouest et sa réponse avait été plus pragmatique. Il ne restait plus assez d’hommes en vie après la guerre pour pouvoir faire la fine bouche.

    La journaliste poursuivit. Elle se débrouilla en y mettant les formes pour poser des questions dérangeantes. Cette situation ne convenait-elle pas à un gouvernement inféodé à l’URSS ? Un ancien soldat nazi pouvait se convertir en enseignant efficace de l’idéologie soviétique. À ce genre de questions gênantes, les autorités de RDA répondaient invariablement en vantant les mérites d’une éducation de valeur accordée à tous, contrairement à l’occident et à sa démocratie inégalitaire. Si les plus âgés restaient encore hésitants sur l’idéologie marxiste, les plus jeunes en reconnaissaient davantage le prix : l’arbitraire et l’absence de liberté. Nous savions que la Savac était une des plus cruelles polices du bloc communiste.

    Il planait sur l’assistance un flottement qui frôlait l’hostilité. Cependant, les autorités, mandatées au plus haut niveau, ne pouvaient pas laisser échouer leur mission : cette fameuse reconnaissance diplomatique de la RDA. On se réfugia dans l’humour lequel, après tout,  peut constituer une passerelle efficace dans beaucoup d’incompréhensions mutuelles. A cet égard, nos aînés en vieux briscards étaient des plus habiles.

    (à suivre)

     


  • Voyage en République Démocratique Allemande (suite 14)

    Die Dreigroschenoper in der Inszenierung von Robert Wilson am Berliner EnsembleOn nous réunit dans une salle du ministère des Affaires culturelles, austère bâtiment administratif. On était loin des dorures du Palais-Royal à Paris. Respectueux des productions de la RDA, de la qualité de sa musique, du théâtre de Bertold Brecht, de Kurt Weil et son Opéra de quat’sous, influencés par des intellectuels français proches du marxisme, comme Aragon ou Jean-Paul Sartre, nous prîmes place autour d’une grande table qui n’aurait pas déparé dans une MJC de quartier et nous avons salué le ministre.

    Fougeron, en habitué des voyages à l’est, prit la parole en notre nom. Après quelques compliments d’usage, il nous engagea à nous présenter les uns après les autres. Nous fîmes un tour de table. Les honneurs et les compétences défilaient, à la satisfaction du ministre et de ses adjoints, qui voyaient là de futurs ambassadeurs qualifiés pour leur demande de reconnaissance internationale. Quand vint mon tour, il y eut un léger silence. Les huiles se demandaient depuis le départ ce qu’une jeune femme de moins de trente ans sans qualité particulière faisait dans leur cénacle, me considérant tout au plus comme une de leurs élèves. En fait, entre mes activités de professeur dans deux MJC, dans un institut pour enfants en difficulté et mes réalisations en matière de sculptures monumentales et de vitraux, je remplissais largement les conditions de ce voyage. Je surpris des regards étonnés. Et le tour de table se poursuivit. Musiciens, écrivains, journalistes dont les propos étaient traduits avec le plus grand soin.

    Avec le recul et la chute du mur de Berlin, la démarche me semble aujourd’hui intéressante. Lorsqu’elle n’est pas au service de la propagande, la culture est un moyen efficace de dialogue. En tous cas, il émanait de cette réunion la volonté de dépasser les incompatibilités entre les deux blocs. On n’en était plus au temps des intellectuels français pris au piège des salamalecs staliniens.

    (à suivre)


  • Voyage en République Démocratique Allemande 70 (suite 13)

    Le Mur de BerlinL’impression dominante était de déjeuner sur un gigantesque récepteur d’ondes destiné à capter un maximum d’informations sur l’Occident. Informations naturellement tenues secrètes pour le commun des mortels. Il semblait tout aussi évident que cette tour de 360 m de hauteur émettait à grande distance, et s’avérait un efficace outil de propagande politique. Une sensation de gêne parcourait le groupe et nous attendions la suite des événements : la visite annoncée du Mur, suivie d’une réunion autour de membres du gouvernement de la RDA.

    Nous entrions dans le vif du sujet. Nos guides nous conduisirent d’une main ferme à l’envers du mur que je connaissais du côté occidental par les photos et les reportages. On nous montra des immeubles inhabités, assez semblables aux immeubles haussmanniens de Paris, vides d’occupants et murés à l’ouest. Sorte de métaphore sur la pauvreté d’une RDA qui ne pouvait se permettre de voir partir sa main d’œuvre.

    Vision très éloignée des photos que nous connaissions, montrant des no man’s land où les fuyards étaient tirés comme des lapins. Savaient-ils que ces immeubles aux murs sombres et mystérieux aux escaliers vides nous évoquaient surtout l’angoisse de la dictature, de la police du petit matin ? Ils fourmillaient de fantômes en pleurs, familles cherchant à se reconstituer, d’espoirs détruits. Oui, le mur était sinistre ! À l’est, comme à l’ouest.

    (à suivre)


  • Voyage en République Démocratique Allemande (suite 12)

    tour-television-berlinOn continua vers la Tour de la Télévision. Comme l’ascenseur nous propulsait vers le restaurant situé au sommet, je ressentis que la montée tenait de l’aspiration chirurgicale. À l’arrivée, je m’éclipsais et je constatai une perte qui ne laissait aucun doute sur l’évacuation de l’embryon. Je n’avais pas encore eu le temps de prendre conscience de mon état, je me sentis juste soulagée de constater qu’aucune hémorragie ne menaçait, comme si un bourgeon mal accroché s’était tout naturellement détaché. Ce fut cependant dans un état un peu second que je rejoignis mes compagnons pour déjeuner sur la partie mobile qui surplombait Berlin.

    Durant la rotation du restaurant, nous avons eu tout le loisir d’observer Berlin du sud au nord et d’est en ouest. Je fus d’emblée surprise par l’abondance de verdure, de jardins et de lacs qui bordaient la ville, à croire qu’elle était posée sur un immense parc de conception à la fois savante et libre, une sorte de parc de Bagatelle à grande échelle. J’avais vu des images de capitale à forte densité, que ce soit les bâtiments opulents d’avant la guerre, les chicots de mur laissés par les bombes, ou l’intense reconstruction d’alors et je n’imaginais pas la somptuosité d’un tel écrin de verdure. Qu’en est-il aujourd’hui ? Les Français expatriés vantent la vie à Berlin et  je suppose que ses parcs y sont pour beaucoup.

    (à suivre)


  • Voyage en République Démocratique Allemande (suite 11)

    La TraviataEt ce fut une découverte ! Les crinolines et les costumes d’époque étaient assez indigestes, mais, le remue-ménage sur scène, la classe de Violetta, sa mort bien qu’interminable et son long chant d’amour désespéré me firent changer d’avis. Depuis,  je suis souvent retournée à l’opéra dans des registres variés, anciens, modernes et contemporains. Je remercie mon camarade, qui connaissait l’excellence de l’Opéra de Berlin, de m’en avoir ouvert les portes. Je ne suis cependant jamais devenue fanatique comme certains. Trop compliqué à mon goût ! Un ami chef d’orchestre m’a dit un jour que cela s’apparentait à l’art de gérer les catastrophes. Depuis, j’imagine les cordes qui cassent, les décors qui coincent, les gorges qui s’enrouent, les violons qui déraillent, le metteur en scène qui se ronge les ongles, et le pompier qui ronfle au fond de la salle, risques qui en font certainement la beauté.

    Le lendemain, on nous conduisit sur l’immense Alexander-Platz pour visiter le Palais du Peuple, dont nos guides firent grand cas, comme une des plus importantes réussites de la politique socialiste.  Je n’en ai pas beaucoup de souvenirs, si ce n’est qu’il s’agissait d’un bâtiment assez froid, fonctionnel, pouvant réunir des foules importantes. Il me sembla assez fragile, déjà usé par les groupes disciplinés qui en foulaient le sol et en grimpait les escaliers à longueur d’année, au nom de la culture marxiste.

    (à suivre)


  • Voyage en République Démocratique Allemande (suite 10)

    bois de bouleauEt nous sommes partis pour Berlin en car. Nous avons roulé sur une autoroute au revêtement antédiluvien, mais en bon état. Le trajet me parut long. Venant de Suisse, je fus déconcertée par cette interminable plaine, ces marécages et ces bois de bouleaux émergeant çà et là d’une brume sporadique. J’attendais la plaine grasse du nord, riche en loess s’étalant de la France jusqu’à la Chine, décrite dans mes manuels scolaires. Il n’en était rien. Il émanait de ces bouleaux argentés, de ces bois marécageux, un je ne sais quoi de mystérieux, quelque chose de primitif et de fascinant.

    Le car nous a laissés dans un hôtel du centre-ville, lequel, plus kitch, tablettes en bois simili acajou, radio incorporée n’avait rien à envier à celui de Dresde, robinet d’eau chaude en panne et papier peint en zigzag. Je me suis demandé si la radio captait les ondes de Berlin-Ouest, mais le curseur n’autorisait qu’une seule station. Et je suis descendue rejoindre mes compagnons.

    La guide nous proposa le programme à venir : une soirée cabaret ou la Traviata. J’allais choisir la première avec l’espoir d’en savoir davantage sur la RDA, mais mon camarade de la MJC m’en dissuada. Vibrant d’enthousiasme, il m’incita à m’inscrire pour la Traviata. Je n’étais encore jamais allée à l’opéra, réticente sur un genre qu’à la radio je trouvais long, ennuyeux, factice et grandiloquent.

    (à suivre)


  • Voyage en République Démocratique Allemande (suite 9)

    Siaska à l'oeilletJe me suis retrouvée dans une caverne d’Ali Baba, devant une flopée de chefs d’œuvre anciens, renaissance italienne, flamands, allemands, espagnols, français, que la guerre avait isolés du monde occidental. Et j’ai déambulé des heures, me nourrissant de ce que le passé européen pouvait m’offrir de plus admirable, de plus puissant, pensive devant une œuvre, interrogative devant une autre. Je me suis arrêtée longuement devant la Saskia à l’œillet de Rembrandt, bouleversée par son humanité, par cet œillet fragile tendu par la jeune femme vers le peintre, comme si je puisais à la source de mon existence.

    Je suis rentrée à l’hôtel en même temps que mes compagnons et je fus contrainte de leur expliquer mon absence. La réaction des plus âgés m’étonna,  ils pensaient que j’avais avorté volontairement. Aujourd’hui je comprends mieux leur attitude car contrairement à la France, dont la législation, à l’époque, punissait de prison les interruptions volontaires de grossesse, la RDA les pratiquait officiellement dans les hôpitaux d’état. Ils semblèrent surpris d’apprendre que j’étais mariée. En ce temps-là, une jeune femme voyageait rarement seule.

    Je dus faire la quête. J’avais changé mes francs en monnaie locale, laquelle ne valait rien en occident. Or les médecins m’avaient conseillée de retourner à Paris en avion depuis Berlin, le risque d’hémorragie ne me permettant pas un long voyage en train. Mes compagnons eurent la gentillesse d’échanger leurs francs contre mes marks. Après les avoir remerciés,  j’ajoutais que cette mésaventure avait eu l’avantage de me permettre de passer toute l’après-midi au musée. Je surpris dans leur regard une pointe de perplexité.


  • Voyage en République Démocratique Allemande (suite 8)

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    Le lendemain, dès le petit déjeuner, j’ai fait part de mon inquiétude à une de nos guides. Elle m’emmena aussitôt à l’hôpital. Je fus vite examinée par une gynécologue qui diagnostiqua un avortement spontané. Je ne pus qu’apprécier la qualité de la médecine de Dresde, la propreté de l’hôpital, son efficacité, la disponibilité du personnel soignant, entièrement féminin, du médecin au brancardier, sorte d’illustration de l’égalité des sexes dans la vision marxiste de la RDA. La guide m’informa d’ailleurs de la gratuité totale des soins après avoir rempli les papiers nécessaires et me reconduisit à l’hôtel. Pendant ce temps, le groupe avait continué sa visite officielle. C’est ainsi qu’une nouvelle fois, je fus livrée à moi-même, à l’écart du programme.

    Je commençai par déambuler dans la ville. Places et rues trop étendues, désertes. Le long d’une avenue trop large,  je comptai de nombreuses librairies dont les vitrines affichaient des ouvrages de taille et d’épaisseur variées, mais d’une commune rigueur janséniste. Sur tous sans exception on pouvait lire : léninismus, marxismus. Et je me demandais ce que ces deux mots qui ne me disaient pas grand-chose pouvaient évoquer aux Allemands de l’est.

    Le groupe m’avait vanté la Gemäldegalerie Alte Meister (Galerie de Peinture des Vieux Maîtres). J’ai donc profité de ma liberté pour me diriger vers le Palais Zwinger.  J’adore me promener dans les musées au gré de mes pas, m’arrêter devant un tableau comme on  hume l’arôme et la saveur d’une fleur dans un jardin, sans qu’on me dise ce que je dois voir.

    (à suivre)

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