• La régate des vieux gréements

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    mdr-regate-blog-20161122Nous avons attendu la vedette devant les terrasses clairsemées de Port-Grimaud, la foule s’étant concentrée à Saint-Tropez. Le soleil chassait peu à peu la fraîcheur de la nuit et cette journée d’automne s’annonçait magnifique.

    Nous avons traversé dans la navette, puis nous sommes montés dans un bateau-promenade pour une croisière de deux heures commentée par les organisateurs de la régate.

    C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés au milieu de la baie, les cheveux au vent, la peau au soleil, entourés d’une centaine de voiliers venus du monde entier. Le pilote se faufilait avec adresse entre les grands yachts qui hissaient les voiles avant le départ de la régate. Au micro, un jeune homme, de toute évidence un « voileux », nous salua avec une sorte de connivence qui nous mit aussitôt dans l’ambiance. Il nous les présenta un à un comme des seigneurs dont il aurait percé les secrets les plus intimes.

    – Celui que vous voyez sur votre gauche a appartenu à John Kennedy. Celui-là sur votre droite au prince Régnier de Monaco. Celui-là dont la bôme dépasse de plus d’un mètre a été construit à la fin du XIXe siècle. La plupart proviennent des chantiers américains.

    Comment ne pas utiliser de superlatifs pour décrire la beauté des coques effilées et puissantes, le satin des bois vernis, l’éclat des cuivres au soleil, la lumineuse harmonie des voiles superposées, la vivacité des focs alignés ? Il régnait sur les bateaux une sorte de gravité qui tenait de l’attente.

    (à suivre)

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  • Le Carmel du Reposoir (suite et fin)

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    mdr-carmel-4-20161115J’ai eu quelques difficultés à retrouver mon chemin dans les interminables couloirs. Gilles et mes amis m’attendaient sur les marches du portail d’entrée, manifestement impatients de recueillir mes impressions.
    Je leur ai dit qu’elle ne m’avait pas reconnue. Je m’attendais à des questions sur le parloir, sur ce qu’elle m’avait évoqué de sa vie, mais ce qui leur importa, c’est justement qu’elle ne m’avait pas reconnue. Etonnés qu’elle se soit souvenue de mes frères, ils y trouvèrent des raisons plus ou moins biscornues. Je leur ai dit qu’elle commençait peut-être une maladie d’Alzheimer, mais ils affirmèrent qu’elle avait rejeté certains événements de sa jeunesse et que j’en faisais partie. On ne peut pas dire que cette idée m’était agréable. Je fus contente lorsque la voiture s’ébranla et s’éloignant des vénérables bâtiments, se dirigea vers le col de la Colombière.
    La route à flanc de montagne sortait de la forêt agrippée à la pente pelée. Bernard assis du côté du précipice n’en menait pas large, mais Nelly concentrée conduisait en toute sécurité. Nous sommes parvenus au col encombré par une foule qui contrastait avec les rochers hiératiques et le désert environnants. Agglutinée autour d’une boutique de souvenirs,  l’affluence ne parvenait cependant pas à domestiquer l’univers grandiose de la route partie à la conquête du ciel avant de basculer vers le Grand-Bornand.
    La cousine me trottait dans la tête. Elle atteignait la fin de sa vie dans le dénuement et l’anonymat. Sa vie n’avait été qu’une succession de jours semblables, ponctués par les mêmes offices religieux, entourée des mêmes sœurs durant des décennies. Au milieu de ce paysage somptueux et immémorial, l’individu comptait peu, le temps des hommes semblait une goutte d’eau dans l’univers. Et je ressentis profondément que sa vie possédait une grande part de  vérité.
    Fin

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  • Le Carmel du Reposoir (suite 4)

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    mdr-carmel_du_reposoir-4Elève brillante, elle avait commencé une licence de mathématiques. Reçue première de la région,  elle avait annoncé à ses parents qu’elle voulait arrêter et faire des études d’infirmière. Dotée d’un fort tempérament, elle avait eu gain de cause. Après une ou deux années de pratique, elle était entrée au Carmel du Reposoir.
    – Tu ne te souviens pas que nous faisions du patin à roulette à côté de chez toi ?
    Les patins à roulettes ont laissé remonter des impressions, car elle me répondit, songeuse :
    – Parfois la chimiothérapie détruit les bons neurones.
    Je lui demandais si ses études d’infirmière lui servaient à quelque chose, elle me répondit comme si la question était accessoire :
    – Nous soignons les plus âgées, ce qui prend beaucoup de temps, mais ne demande pas de connaissances particulières. Quand on m’a appelée, j’étais en train de faire la toilette d’une sœur alitée. D’ailleurs, il faut que j’y retourne.
    Je l’ai un peu retenue, peut-être pour percer l’énigme de la voir si heureuse d’un sort pour le moins austère :
    – Tu as été prieure ?
    – Oh non ! Ce n’est pas du tout mon genre !
    Revenant au présent, elle s’informa un petit rien de curiosité dans la voix :
    – Et le Carmel de Pontoise ? On dit qu’elles vont en partir.
    – Mon frère Marc fait partie de son conseil d’administration, il m’a dit qu’elles veulent partir. La ville est devenue très bruyante!
    Elle eut un sourire simple et heureux. Elle étendit les bras vers les montagnes.
    – Ici, on est bien ! On est près de Dieu !
    Et la cloche a retenti.
    – On t’appelle ! ai-je dit en plaisantant.
    Elle a répondu sérieusement, avant de se lever :
    – Non, mais il faut que je termine la toilette. Ensuite, je vais chanter !
    D’évidence, cette dernière phrase exprimait l’essentiel de sa vie, sa raison d’exister.
    Je l’ai quittée en la remerciant, peut-être un peu trop, car elle n’avait pas demandé de mes nouvelles et ne m’avait pas remerciée de ma présence. Je l’ai vue s’éloigner en clopinant sur sa canne, comme si notre rencontre n’avait été qu’une parenthèse sans grand intérêt.
    (à suivre)

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  • Le Carmel du Reposoir (suite 3)

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    mdr-carmel_du_reposoir-3Etrange ! Ses parents habitaient près de chez nous et nous allions dans la même école. Nous avions passé de nombreux moments les uns chez les autres. Afin de lui permettre de me situer, après avoir évoqué sa sœur jumelle, je lui demandai des nouvelles de sa famille. Elle me parla longuement des uns et des autres avec précision. Elle n’avait donc pas perdu la tête ! J’essayai d’évoquer la mienne.
    – Tu ne te souviens pas ? Lorsque tu étais infirmière, tu venais prendre des repas chez nous.
    – Oui, je m’en souviens très bien ! Je me souviens de l’oncle François et de la tante Jeanne, mais je ne me souviens pas de toi !
    J’étais d’autant plus surprise qu’à l’époque, de nature pourtant secrète, elle m’avait confié ce sentiment de bonheur, de plénitude qui l’inondait pendant les gardes de nuit à l’hôpital. Elle en aimait surtout le silence. Seule au milieu des malades endormis ou souffrants, elle avait senti monter l’appel de Dieu.
    -Tu n’as jamais regretté ton choix ? ai-je demandé à la vieille femme qui serrait sa canne entre des mains encore belles et fines.
    Elle protesta d’un jet :
    – Ce n’est pas moi qui L’ai choisi, c’est Lui qui m’a choisi !
    Réponse qui me laissa perplexe, elle continua :
    – J’ai fait une leucémie, il y a quelques années. La chimiothérapie a peut-être endommagé mon cerveau ! Mais je me souviens de ta famille.
    Je m’en voulais un peu de rompre le silence qu’elle s’était choisie. Cependant, puisqu’elle avait accepté de me voir je poursuivis et je citai mes nombreux frères et sœurs, en comparant les âges avec les siens. Elle se souvenait de mes frères. Pour une religieuse cloîtrée qui avait fait le vœu de ne pas voir d’autre homme que le médecin de la communauté,  je trouvai cela un peu étrange.
    (à suivre)

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  • Le Carmel du Reposoir (suite 2)

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    La sœur tourière et moi avons gravi toutes les deux un escalier de pierre, en haut duquel nous avons franchi une vaste porte de chêne fermée à clé. Encore quelques couloirs et elle m’introduisit dans une petite pièce dont le fond était fermé par une grille en fer forgé. Derrière la clôture je vis arriver ma cousine clopin clopant vêtue d’une robe de bure noire. Encadrant un visage émacié, quelques rares cheveux blancs dépassaient de sa coiffe de nonne. J’avais quitté une jeune fille athlétique et blonde, je retrouvais une vieille femme chenue.
    Elle me dévisagea avec un sourire que je reconnus aussitôt ; large, découvrant des dents, aujourd’hui abimées. Il avait traversé les décennies et exprimait une telle chaleur que j’en fus touchée.  Je la remerciais de me recevoir après tant d’années. Son sourire s’étira encore et elle répondit :
    – Quel est votre nom ? Je n’ai pas bien entendu.
    La surprise passée, J’ai pensé qu’elle pouvait ne pas reconnaître la petite fille, puis la jeune fille qu’elle avait connue cinquante ans auparavant.
    – Farge.
    – Je ne connais pas.
    – Tu ne te souviens pas de moi, Martine !
    Et je dénouai mes cheveux pour l’aider. Elle me regarda comme si je faisais du striptease. J’en fus un peu gênée.
    – Non, je ne me souviens pas.
    (à suivre)

    [/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]


  • Le Carmel du reposoir (suite1)

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    mdr-carmel_du_reposoir-2Nous nous sommes donc dirigés vers le Mont Blanc. Son prisme grandiose semblait nous montrer le chemin. Après un café au soleil dans le village du Reposoir, et quelques virages dans la forêt, nous avons découvert le Carmel, solidement implanté au pied de la muraille des Aravis. Comme aspirés par l’étrangeté du lieu, nous avons commencé la visite du monastère, du moins celle du cloitre et de la chapelle, lieux austères sublimés par la prière et la méditation. Sur le côté du chœur, une grille séparait les laïcs des nonnes.  En sortant, nous nous sommes arrêtés dans la boutique tenue par une sœur tourière.
    Je me suis jetée à l’eau et j’ai demandé à voir ma cousine. J’ignorais son nom de religieuse. Grâce à un talky  walky des plus modernes, la tourière prit contact avec la communauté, laquelle mit un certain temps avant de comprendre de qui il s’agissait. Elle m’informa avec un large sourire « que la sœur était encore en vie » comme si le contraire eut été plus vraisemblable. On allait lui annoncer ma présence.
    Durant l’attente, Bernard a demandé des nouvelles d’une jeune novice dont il avait apprécié la vivacité et la jeunesse quelques années auparavant. Elle était retournée à l’état laïc. Toujours souriante, de ce sourire si particulier des monastiques, la tourière nous dit que les jeunes avaient du mal à se faire à la vie du Carmel. Il ne restait au Reposoir qu’une dizaine de religieuses, pour la plupart âgées.
    Une sonnerie. La tourière m’informa comme une insigne faveur que ma cousine m’attendait au parloir.
    – Si ces messieurs veulent rester ici ! Je vais vous accompagner.
    (à suivre)

    [/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]


  • Le carmel du Reposoir

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    mdr-carmel_reposoir-1Bernard et Nelly nous avaient proposé une visite du Carmel du Reposoir, à deux pas du col de la Colombière étape incontournable du Tour de France. Ils ne pouvaient pas savoir qu’une de mes cousines en avait définitivement franchi la porte plus de cinquante ans auparavant. A l’époque, nous étions assez proches. Je ne l’avais pas revue depuis. Elle vivait donc à 1500 m d’altitude, cloîtrée, à peu près sans contact avec le monde. Il y a longtemps déjà, sa sœur jumelle, m’avait raconté qu’elle avait frappé à la porte du Carmel, mais que la religieuse avait refusé de la voir du fait qu’elles s’étaient déjà rencontrées l’année précédente.

    Bernard est un passionné de chartreuses. Ces monastères fondés par Saint Bruno vers 1200, ont essaimé dans toute l’Europe. La plupart sont devenues des propriétés privées, suspendues en terrasse ou blotties dans des vallons encore sauvages. Les moines n’en sortaient que pour aller prier à la chapelle et pour se promener une fois par semaine dans la nature en compagnie d’un ou deux autres moines, seul moment où la parole était autorisée. Chacun d’eux disposait d’un jardinet entouré de murs pour faire pousser des légumes. Ils finissaient leurs jours enterrés au centre du cloître.

    Celle du Reposoir fut pillée à la Révolution, les moines chassés. De retour à trois reprises, ils en partirent définitivement à la Séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905. Des carmélites s’y installèrent en 1932. Elles y sont restées. Cloitrées, elles occupent ce splendide bâtiment dans des conditions climatiques difficiles, à peine chauffées et de moins en moins nombreuses.

    (à suivre)

    [/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]


  • Chaleur

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    Ce dimanche, vers 18 heures, la température avoisinait encore les 30 degrés, mais lassée d’être enfermée, j’ai quitté la fraîcheur de la maison pour faire une petite promenade vers les hauteurs de Méribel.

    Le village était désert. Après avoir traversé la route nationale, j’ai commencé à grimper vers le Jura par le chemin de l’Emboussoir. Autrefois champêtre, il est aujourd’hui bordé de lotissements et les anciens bâtiments de la ferme sont occupés par une pension pour chevaux.

    On trouve beaucoup d’écuries pour chevaux retraités au pied du Jura, beaucoup plus que de maisons pour personnes âgées dans tout le pays de Gex. Elles se ressemblent un peu, même absence de mouvement, mêmes solitudes immobiles dans des aires fermées. Par cette chaleur, trois chevaux avaient trouvé refuge sous le grand chêne au bord de la route, près d’un bloc de sel attaché à la clôture.

    Une myriade de mouches leur tournait autour. Sûr qu’il faisait chaud, mais on voyait à leur pelage granuleux et terreux qu’ils n’avaient pas été étrillés depuis longtemps. Au pied de l’arbre sur une terre bourbeuse mêlée de crottin, un cheval secouait la tête cherchant à échapper au nuage qui collait à ses paupières, à ses naseaux, à ses oreilles. M’apercevant, il s’approcha en quête de secours. Devant mon impuissance, il poursuivit d’un geste las la danse de sa queue, le balancement de sa tête tout en me lançant un regard de souffrance

    C’est alors qu’un peu plus loin, je surpris dans l’ombre du grand chêne un spectacle étrange, une sorte de chimère à deux têtes et à deux queues. Têtes bêches, deux chevaux plus sombres, la laine encore plus croûteuse, peau contre peau formaient comme un seul corps. La queue de l’un chassait les mouches de la tête de l’autre. A l’évidence, les queues ne se balançaient pas au hasard. Avec adresse et souplesse, yeux humides et lèvres frémissantes contre l’arrière train de l’autre, ils se soulageaient mutuellement du fléau qui les pourchassait.

    Nous avons tous vu des singes s’épouiller, des abeilles se transmettre des informations, mais ce dimanche, alors que les médias nous abreuvaient d’horreurs à la suite de l’attentat de Nice, la vue de ces deux chevaux solidaires me laissa songeuse.

    A l’écoute des attentats, des horreurs de la guerre de 14 commémorées ces derniers temps, on pourrait croire inscrit dans la vie le combat sans pitié des espèces pour gagner le bien de l’autre, un morceau de viande, un bout de territoire ou de pain, de l’argent, la femelle ou la femme de l’autre, le pouvoir. Ne pas se leurrer, tuer ou être tuer serait le sens de l’histoire. Les religions et les idéologies en dépit de leurs prétentions à domestiquer cette violence fondamentale finissent toujours par lui céder et trouvent d’excellentes raisons pour trucider dans des conditions aussi effroyables que possible ceux qui ne partagent pas les mêmes idées ou le même dieu qu’eux, dans la crainte souvent justifiée d’être eux-mêmes trucidés de manière au moins aussi atroce.

    Et voilà que je me trouvais devant deux animaux en détresse. Ils avaient trouvé dans la solidarité un moyen de se tirer d’un mauvais pas! Difficile d’y voir l’instinct grégaire contre le froid des pingouins dans la banquise, ou l’auto protection des bancs de poissons ! Une réaction pragmatique et efficace semblait les associer, peut-être séculaire mais probablement réinventée dans l’urgence.

    Songeuse, J’ai continué ma promenade. Arrivée à Méribel, j’ai observé la ferme de la famille Ducimetière, un nom de par chez nous, reconvertie elle-aussi en pension pour chevaux. Les boxes y sont aménagés de sorte que les pensionnaires peuvent voir la route. Les enclos dans la pente respectent l’espace vital de chacun grâce à des clôtures mobiles qui leurs réservent des petits coins d’herbe d’une propreté irréprochable. Mais surtout, en dépit d’une quasi absence de mouches par rapport à l’autre pension,  chaque cheval bénéficiait d’une sorte de bonnet ajouré qui lui enveloppait la tête sans l’aveugler. Et je pensais à cette famille de fermiers que j’avais toujours connue attentive à ses vaches. Elle avait changé d’activité mais conservé son goût des bêtes. Mon cœur en fut en quelque sorte réchauffé.

    Plus tard, j’ai raconté cette histoire à un ami qui a toujours élevé des chevaux dans son pré. Il fut scandalisé ajoutant qu’ils prenaient également cette position tête bêche pour se protéger mutuellement du soleil. Il partageait mes conclusions du moment à l’avantage de la gente animale.

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  • Voyage en République Démocratique Allemande, 1970

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    Je viens d’apprendre qu’au-delà de deux générations, tout être humain sombre dans l’oubli à l’exception de son état civil et de son nom gravé sur une stèle. Pourquoi y avoir vu une raison de raconter ce voyage effectué il y a bien longtemps en Allemagne de l’Est ? Peut-être pour transmettre une histoire à mes arrière-petits-enfants, qui ne m’auront pas connue et que je ne connaîtrais pas.

    À cette époque, en 1970, l’Allemagne était coupée en deux, conséquence de la guerre de 40. D’un côté, l’Allemagne de l’ouest ou République Fédérale Allemande, démocratie à l’occidentale. De l’autre, l’Allemagne de l’est ou République Démocratique Allemande, dictature marxiste, inféodée à l’URSS (Union des Républiques Soviétiques Socialistes). L’Allemagne fut contrainte bon gré, mal gré par Staline de rejoindre « le bloc de l’est » dont les frontières s’étiraient du nord au sud de l’Europe et qu’on nomma « le rideau de fer »

    La RDA avait été créée en 1949, à partir de la zone occupée par l’Armée rouge, en réponse à la transformation de la zone d’occupation américaine, britannique et française en République Fédérale Allemande. La ville de Berlin isolée au milieu de la RDA était donc partagée entre Berlin est et Berlin ouest. La fuite des Allemands de l’est vers l’ouest avait motivé en 1961 la construction d’un mur infranchissable entre les deux Berlin. Seul l’avion permettait aux occidentaux d’accéder à la partie ouest.

    La RDA n’avait aucune légitimité du point de vue international. Trou noir géopolitique, rares étaient les occidentaux à y avoir mis les pieds. Ceux qui cherchaient à en sortir étaient tirés à vue et ceux qui y entraient risquaient de n’en pas revenir.

    C’est dans ce contexte, que je fis la connaissance à la MJC de la porte de Vanves d’un jeune et sympathique metteur en scène de théâtre qui s’apprêtait, ô surprise, à partir pour un séjour en RDA. Il se joignait à un groupe d’artistes invité par son gouvernement dans le but d’appuyer une demande de reconnaissance diplomatique auprès de l’Occident.

    À l’époque, je ne me suis pas posé de question. Le groupe se composait d’artistes communistes français et de personnalités sympathisantes, mais critiques. J’ai rempli et signé les papiers nécessaires avec l’insouciance de mon âge. On pourrait y voir aujourd’hui une sorte d’anticipation sur ce qui allait des années plus tard permettre la chute du mur de Berlin. J’en suis rétrospectivement assez fière.

    Comme j’allais passer des vacances de ski en Suisse, il me parut plus simple de partir de Genève. J’obtins de la MJC que mon visa soit déposé à la frontière afin de rejoindre la délégation à Dresde. Je fis tout naturellement appel au service des voyages du CERN, le Centre Européen de Recherche Nucléaire où avait travaillé Gilles. On y poussa des hauts cris ! On pouvait me fournir un vol d’avion pour Munich et c’était tout. De là, un train à destination de Lübeck franchissait le rideau de fer. On me donna son heure de départ comme s’il s’agissait d’un convoi pour l’enfer.

    (À suivre)

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  • Attentats (suite)

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    Comme il est difficile de transcrire a postériori des impressions qui ont évolué au fil des jours, allant de la stupeur, à l’effroi, puis à la fatalité ou à la révolte !

    Ce fut la stupeur qui domina se soir-là. Une sorte de sidération qui laissa peu de place à l’empathie ou à la pitié. Il fallut du temps pour que la compassion s’y glisse, que les questions surgissent. Sur le moment, ce fut comme si la foudre était tombée à deux pas de nous, qu’un destin imprévisible, et implacable avait frappé Paris, sans autre réalité que la voix du journaliste et le bruit des secours..

    Les journalistes, sur ce ton que rien n’altère sauf la volonté de capter l’attention, nous apprirent qu’une prise d’otage était en cours au Bataclan, un peu plus loin sur le boulevard Richard Lenoir. Ce nom nous disait vaguement quelque chose. Boite de nuit ? Modeste salle de spectacle comme il y en a beaucoup dans le quartier ? Nous finîmes par savoir qu’elle contenait plus de mille amateurs de rock.

    Habitués au schéma classique des attentats précédents, nous n’avons pas pensé que les agresseurs pouvaient se faire sauter. Les forces de police allaient intervenir. Fallait-il simplement attendre chez Stéphane la fin de la prise d’otage ? Des explosions avaient été entendues au Stade de France, une information circulait que les Halles avaient également été attaquées. Opérations concertées ! Gilles préféra rentrer au plus vite.

    Il réserva une autolib et après des adieux déconnectés de la réalité, précipités par un événement trop difficile à concevoir, nous avons franchi la porte. Il ne s’agissait plus d’un journal visé pour outrage à Mahomet, mais d’une attaque aveugle contre des Parisiens qui s’amusaient en toute innocence. Nous nous sommes quittés, désorientés. J’ai appuyé de nouveau sur la sonnette. Stéphane a rouvert la porte !

    — Dommage, on aurait pu terminer la soirée au Bataclan !

    Plaisanterie qui les fit sourire, un peu jaune tout de même, comme une résistance au tragique de la situation.

    Et nous avons roulé vers le quai dans le silence du moteur électrique. La circulation se limitait à une noria d’ambulances s’engageant sur le pont d’Austerlitz. Rue de Rivoli, nous avons laissé le passage à des voitures de police. Avancée fantomatique durant laquelle tout pouvait arriver. Un calme étrange régnait sur la ville.

    Le quartier des Halles était désert. Nous avons pu regagner notre appartement sans encombre. Vous dire la suite relève de l’impossible. Nous avons ouvert la télévision, appris que le nombre des victimes évoluait de trente à une centaine. Des événements se déroulaient à l’intérieur du Bataclan. En direct, on voyait des gens cherchant à fuir, qui courraient et tombaient sur le sol d’une ruelle. Une personne suspendue à une fenêtre par les mains, prête à se fracasser sur le trottoir était miraculeusement saisie par d’autres mains et remontée dans ce qui semblait être un enfer.

    La télévision transporte avec elle un sentiment d’irréalité qui ôte jusqu’à la formulation des événements. La passivité du téléspectateur amplifie la paralysie qui peut vous envahir dans l’effroi. Elle s’accompagne d’une curiosité à laquelle il est difficile de résister, surtout lorsque les images en boucle flattent la perversité de nos regards.

    Le nombre de morts tombait comme un score de match et je pensais aux blessés négligés par cette macabre énumération. Ma compassion ou ma pitié ne trouvait pas d’ancrage dans les informations concernant une contre offensive des forces du raid. On aurait voulu savoir, on ne savait rien. Et je suis allée me coucher.

    C’est le lendemain que nous avons pris la mesure de l’horreur, des rafales de kalachnikov, des ceintures d’explosifs, des chairs déchiquetées, de l’attente de la mort à plat ventre sous les cadavres, du hurlement des blessés, du sang et des débris humains aux terrasses de café. Comment était-il possible que des jeunes tuent d’autres jeunes jusqu’à se détruire eux-mêmes en hurlant de joie. Fanatisme ? Drogue ? Celle-ci, souvent évoquée par les témoins, pupilles dilatées et rictus, ne fut pas retrouvée par la suite dans les restes des kamikazes.

    Le lendemain vers 14 h, je venais à pied du Pont-Neuf et je m’apprêtais à traverser le quai de la Monnaie à peu près désert, lorsque je vis foncer vers moi une petite voiture noire, toutes fenêtres fermées, d’où surgissait une musique arabe à toute puissance. Il émanait de cette petite voiture à l’immatriculation étrangère un sentiment de triomphe que j’aurai pu qualifier d’enfantin. On aurait pu penser à des cris de victoire après un match de foot ou de rugby, si de cette petite voiture, de ses fenêtres teintées et fermées n’avait suinté le rire de la mort.

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