• Trappes. L’Opéra des enfants (suite et fin)

    Naturellement, je me suis sentie concernée lorsque deux journalistes du journal Le Monde publièrent à l’automne un livre sur la ville de Trappes. Mon frère Hervé habite l’agglomération de Saint-Quentin en Yvelines depuis une quarantaine d’années. Son épouse est également impliquée dans des associations locales. Ils me prêtèrent le livre que j’ai lu d’une traite et je n’y ai pas trouvé trace de l’Opéra des enfants.

    Écriture journalistique, phrases courtes, un art du suspense à travers le récit historique d’un village de grande banlieue devenu au fil des années une ville-dortoir pour émigrés. Un livre destiné à retenir l’attention, avec des images-chocs de voitures brûlées et des célébrités plus ou moins sulfureuses, Anelka, Djamel Debbouze, Omar Sy… Les auteures ont interviewé des responsables politiques, des commerçants, des personnages hauts en couleur. Chiffres et pourcentages à foison portent sur un a priori : Trappes serait devenue un repaire d’islamistes radicalisés, une couveuse à terroristes, l’équivalent de la ville belge de Molenbeek.

    Réalité ou cliché ? Il faut éviter de se voiler la face, la violence peut se développer sous des apparences pacifiques. Mais beaucoup de conditionnels peu argumentés et surtout une absence de regard sur le quotidien des familles présentes dans la salle du théâtre de Saint Quentin m’ont paru étranges. La joie sans artifices qui jaillit de ces opéras ne peut pas mentir. Les évoquer aurait fait preuve de la part des auteures d’une salutaire résistance vis-à-vis des fondamentalistes musulmans, ennemis de toute musique, plutôt que de passer sous silence ces spectacles fédérateurs d’une joyeuse et savoureuse diversité

    Fin.

    Illustration : Mairie de Trappes.


  • Trappes. L’Opéra des enfants (suite)

    L’Opéra des enfants se déroule depuis dix ans avec une bonne humeur qui ferait oublier le travail précédant la représentation. Dès la rentrée scolaire, la partition est distribuée dans les écoles primaires des communes de Saint Quentin en Yvelines dont fait partie la ville de Trappes. Durant de longs mois, les professeurs de musique veillent à ce que le texte soit assimilé, que les notes soient justes, que le rythme devienne précis et dynamique et ce n’est pas une mince affaire. Le chef de l’orchestre vient régulièrement en vérifier la qualité. On dit que dans les cours d’école, dans les squares, depuis les fenêtres des appartements on entend chanter la Flûte enchantée, Carmen ou d’autres grands airs suivant les années. À l’approche de la représentation, les élèves sont transportés en cars jusqu’au théâtre pour les répétitions. Imaginez des centaines d’enfants de sept à douze ans à gérer. Il y faut de la fermeté et de l’autorité.

    Imaginez également le travail de l’orchestre, un orchestre de jeunes auquel on demande plus de rigueur que d’habitude, sachant que le spectacle repose beaucoup sur lui.

    Et la manécanterie au travail sur le livret depuis six mois, menée par une chef de chœur au dynamisme exceptionnel. Et les solistes prestigieux, qui se donnent avec enthousiasme. Sans compter les décors, les costumes, les lumières et le travail des bénévoles pour l’organisation et la billetterie des deux représentations. Un service d’ordre dans la salle qui remet gentiment et fermement à leur place les frères et sœurs agités. Et j’en passe…

    (à suivre)


  • Trappes. Opéra des enfants (suite)

    Opéra des enfants 2018

    Le spectacle réunit les écoles des communes de Saint Quentin en Yvelines, un orchestre, des solistes de l’Opéra de Paris ainsi qu’une manécanterie, à l’origine celle de Radio France, aujourd’hui locale après de longues années de formation, un metteur en scène, souvent un assistant parmi les plus fameux d’Europe. Je me souviens tout particulièrement d’Hansel et Gretel, opéra romantique datant de 1893. C’est l’histoire, tirée d’un conte de Grimm, de deux petits enfants abandonnés dans la forêt mourant de faim et luttant victorieusement pour ne pas être mangés par une sorcière qui les avait attirés dans une maison de pain d’épice remplie de friandises.

    À la fin, les quatre cents enfants se sont élancés en farandole dans la salle, montant les escaliers, se glissant dans les coursives, descendant et remontant, frôlant les familles, sérieux, souples, visages en attente. Sans vraiment s’en douter ils transmettaient un message de paix, la volonté de résister à l’adversité par l’intermédiaire de ce conte immémorial et de sa musique. La farandole comptait une cinquantaine de nationalités différentes issues du monde entier. Une sidération avait saisi le public et l’émotion nouait les gorges. Quand les enfants retournèrent à leur place et après que l’orchestre envoya ses derniers accords, il y eut un silence. Quand les applaudissements éclatèrent comme un trop-plein de vie, ils durèrent une bonne dizaine de minutes. On aurait dit que personne ne pouvait se résoudre à les interrompre. Enfin, la salle se vida. Saris, boubous, voiles, robes légères, jeans et costumes s’unirent sur l’esplanade du théâtre de Saint Quentin en Yvelines dans la lumière du soleil.


  • Musique à Trappes

    Opéra des enfants 2018

    Plusieurs fois par an, nous allons écouter des concerts de musique de chambre à l’École de musique et de danse de Trappes. Ils sont organisés par une association dont mon frère Hervé est aujourd’hui président.

    A chaque fois, nous renaclons devant le trajet : métro, quarante minutes de RER, marche à pied depuis la gare de Trappes, autobus lorsqu’il pleut ou qu’il fait trop froid. Une fois partis, nous ne le regrettons jamais. A chaque fois et comme à l’improviste surgit un miracle d’émotion. Il faut dire que ces concerts sont exceptionnels : des musiciens à la renommée internationale, une acoustique et un confort parfaits, une qualité instrumentale digne de la Philharmonie de Paris, avec de surcroît une simplicité d’approche et un naturel à peu près inconnus dans la capitale. Les rencontres organisées par les bénévoles à l’issue des concerts ont même fini par créer des liens amicaux avec les musiciens : Marianne Piketty responsable des programmes, Xavier Phillips, Eric Le Sage et bien d’autres…

    Une fois par an, nous allons écouter le fameux Opéra des enfants monté par la même association au Grand Théâtre de Saint Quentin en Yvelines. Il faut le voir pour le croire… ! 350 enfants et plus, alignés sur le fond de scène, en chemises blanches ou multicolores chantent Hansel et Gretel, Carmen, La Flûte enchantée, des créations écrites spécialement par les plus grands compositeurs actuels, devant les familles un peu inquiètes au début et toujours enthousiastes à la fin. Français de souche, Pakistanais, Africains, Antillais, Asiatiques…, tous sont réunis autour de la musique classique, père, mère, frères et sœurs, bébés, environ un millier de personnes, de cette banlieue dite « difficile » dont les journaux parlent le plus souvent en termes pessimistes.

    (à suivre)


  • Byron et Delacroix à la maison de Balzac (suite)

    paris, fev 18

    Danièle Sarrat aurait dû nous lire sa traduction de La Fiancée d’Abydos, mais elle s’était brisé le genou huit jours auparavant en skiant. Elle fut remplacée par plusieurs lecteurs, dont Gabriel Matznef.

    Il s’avança derrière le bureau avec simplicité, à la différence de Michel Butor que j’avais vu il n’y a pas si longtemps à la même place jouer les personnages importants. Quand ce fut son tour, il lut la traduction en mettant l’accent sur le texte dans le strict respect de l’auteur, exercice difficile en première lecture. Il trébucha sur quelques liaisons sans se troubler. Son long corps appuyé sur sa canne, il transmit sans pathos et presque avec ferveur le texte de Byron.

    Quel étrange personnage ! Écrivain, essayiste et chroniqueur à l’érudition impressionnante, aux mœurs contestées, son esprit sans cesse sur le qui vive assume un  dandysme à la fois éternel et d’un autre âge. J’aime qu’il me baise la main. Élégant, de haute taille, tête plutôt petite, crâne chauve et précieux, sa minceur laisse soupçonner qu’il a passé sa vie à avoir faim. Il est l’auteur d’un petit livre remarquable sur les régimes de famine que s’était imposé Lord Byron, cet autre dandy aux mœurs non moins sulfureuses.

    G.M. m’expliqua qu’il avait glissé dans un escalier à Naples et qu’il était tombé sur l’arrière du crâne. Ses cervicales en avaient été ébranlées. Il n’avait certes rien de cassé mais une fragilité du dos s’en était suivie, justifiant la canne d’ébène et d’argent sur laquelle il s’appuyait, même au repos. Dandy jusqu’au bout des ongles en dépit d’un visage un peu fatigué. « On critique les hôpitaux italiens, mais j’y ai été très bien soigné ! » me dit-il de sa voix un peu lente, séduisante, sans leurs accents ironiques habituels. Peut-être à tort, j’imaginais la scène se déroulant dans l’escalier de marbre d’un palais napolitain.

    J’ai traversé la Seine sur le pont Bir Hakeim. La neige fondue dégoulinait du métro. Sur la petite île allongée qui la coupait en deux comme une épine dorsale, des promeneurs admiraient le spectacle du fleuve glissant sur les berges. J’ai continué jusqu’au carrefour de La Motte-Picquet où j’ai déjeuné d’un sandwich attablée au soleil en regardant défiler les passants qui  marchaient d’un pas guilleret.


  • Delacroix et Byron à la Maison de Balzac.

    bibliothéque Balzac

    Ce samedi, la réunion des Études byroniennes avait lieu à la Maison de Balzac.

    La neige avait un peu fondu, mais les trottoirs restaient glissants. Une quantité de poignets et de jambes cassées encombraient les hôpitaux. C’est avec la plus grande prudence que j’ai franchi les cinq cents mètres qui séparent le Trocadéro de la maison de Balzac. Comment savourer le soleil, les yeux fixés sur ses chaussures? Un soleil bien rare durant ces trois mois de pluie, de brume et de nuage ! Il m’a enfin réchauffé le corps et l’âme, lorsque je me suis arrêtée devant le portail. Comment font les Nordiques pour s’en passer durant la moitié de l’année ?

    Le gardien du musée m’a accueillie avec un sourire. Sous son regard attentif, j’ai descendu l’escalier vers le jardin. Puis dans la maison, j’ai franchi les volées menant deux étages plus bas à la bibliothèque. Descente ö combien émouvante, lorsqu’on sait que l’écrivain aussi travailleur que dépensier l’empruntait pour semer ses créanciers. Honoré de Balzac avait choisi cette maison sur la pente de Chaillot à cause de ses deux issues en haut rue Raynouard, en bas sur une ruelle

    Dans la bibliothèque ensoleillée, la présentation de la conférence avait déjà commencé. Elle fut passionnante. La conférencière, ancienne directrice du musée Delacroix évoquait l’inspiration puisée par Delacroix dans les écrits de Byron. Un régal de références, de précision et d’érudition mises en valeur par une clarté qui nous laissait imaginer que nous étions des familiers des deux génies. Son ouverture et sa modestie autorisaient toutes les questions sans craindre de paraître ignares.

    Il émane de cette salle au plancher couleur d’ambre, aux poutres claires une atmosphère de paix et de travail tout à fait particulière. Tout le monde vous le dira. Le soleil caressait le sol y traçant des fenêtres allongées comme si le jardin cherchait à s’y introduire pour nous annoncer la venue du printemps.

    (à suivre).

     


  • Les animaux de la famille, suite et fin.

    Epinoche

    Lorsqu’un mercredi Julien est revenu de l’étang voisin où il avait l’habitude de jouer avec son ami Benoit, tenant dans sa main comme un trésor une épinoche d’un gris un peu sale qui baignait dans l’eau douteuse d’un sac en plastique, j’ai refusé catégoriquement de la prendre en charge. Nous avons versé son contenu dans un couvercle de jeu transparent aux dimensions suffisantes pour qu’il ne pas se sente pas à l’étroit et je l’ai déposé sur le balcon. Les garçons avaient l’intention de la ramener dès que possible dans son habitat d’origine .

    Le jeudi suivant, ils avaient sport. Le suivant, ils étaient invités à un anniversaire, puis ce furent les vacances. J’avais un peu oublié l’événement lorsqu’un mois plus tard, donnant un coup de balai sur le balcon, j’aperçus la vaste boite plate recouverte d’une mousse verdâtre. L’épinoche est un animal assez ingrat, plutôt moche. Il m’a semblé dans la nature des choses que sa fin ait été à l’image de son existence périlleuse dans un étang boueux. J’avais peut-être aussi épuisé ma commisération à l’égard de la gent aquatique.

    Je repoussai la mousse pour voir s’il en restait quelques débris lorsque je vis dans l’eau glauque une ombre de faufiler et se cacher sous une feuille morte. Grand Dieu, elle avait survécu ! Elle paraissait même en pleine forme. La pluie, les insectes qui lui procuraient des protéines, la mousse, ses vitamines, le soleil, sa photosynthèse, tout semblait lui convenir. À l’abri de ses prédateurs habituels, elle menait une existence des plus satisfaisantes, ne demandant rien à personne. C’est ainsi qu’elle est restée sur notre balcon durant plusieurs années, toujours pareille à elle-même comme si elle s’était adaptée à la taille de son habitat. Elle ne craignait ni le chaud ni le froid. De temps en temps nous allions la voir avec une estime qui finit par atteindre son paroxysme lorsqu’un certain hiver nous avons eu le plaisir de la retrouver vivante sous une couche de glace.

    Et nous avons déménagé. Il n’était pas possible de l’emmener. Le bassin dans le coffre de la voiture, nous avons roulé doucement jusqu’à son étang d’origine. Et Julien traversant tant bien que mal les ronciers qui le bordaient l’a rendue à son milieu naturel.

    Aujourd’hui, quand nous passons sur la route non loin de là, nous ne manquons jamais d’avoir une pensée émue pour notre vaillante épinoche.

    Fin


  • Les animaux de la famille

    poissons rouges

    Puis nous avons emménagé dans un appartement de la banlieue parisienne. Comment le poisson rouge est-il venu chez nous ? Je ne m’en souviens plus. Nous partions souvent à la campagne et je suis certaine que nous ne transportions pas le bocal. Il est probable que nous répandions à la surface une grande quantité de poudre nourrissante, sans trop savoir s’il commençait par se goinfrer avant de souffrir de la faim. Mais nous aimions le mouvement doré et déformé de ses ronds dans l’eau transparente. Forts de la précédente expérience nous lui avons offert un ami, un peu plus petit que lui, mais tout aussi joli.

    Au début, nous avons pensé à des jeux. Ils se poursuivaient, se dérobaient, repartaient imprimant une course rapide qui nous comblait d’aise, jusqu’au jour où m’approchant de plus près, je vis sur le flanc du nouvel arrivant une plaie étrange, blanche et un peu granuleuse. Deux, trois jours plus tard, il avait disparu ! Avec un étonnement mêlé de désolation, nous l’avons retrouvé inerte sur le parquet, amputé de la moitié de son corps ! Ce furent des questions à n’en plus finir. Nous avons conclu que son congénère l’avait dévoré vivant et que la pauvre bête avec les quelques forces qui lui restaient avait tenté d’échapper à son bourreau.

    Peut-être n’ai-je pas voulu y croire et préféré la thèse d’une maladie ? J’ai provisoirement transféré le poisson survivant dans une casserole et j’ai désinfecté le bocal à l’eau de Javel.

    Le bocal étincelait au soleil quand j’ai réintégré le poisson rouge dans son logis. Il a paru enchanté, car il s’est aussitôt mis à tourner, tourner, tourner… Julien, dix ans, a remarqué qu’il tournait de plus en plus vite et que c’était un peu étrange. Chacun est parti vers ses occupations. Le soir, quelle ne fut pas notre surprise de retrouver le poisson le ventre en l’air, aussi mort qu’on puisse l’être ! De nouvelles questions, et la réponse fut fulgurante : je n’avais pas suffisamment rincé le bocal. Quelle horreur ! La pauvre bête avait avalé, respiré l’eau de Javel, tenté de survivre, rongée de l’intérieur. Combien de temps avait-elle résisté ?

    (à suivre)


  • Les Animaux de la famille

    image hamsterDans mon enfance, le chien gardait la maison, le chat mangeait les souris. Ils faisaient partie de la famille et nous n’aurions pas eu l’idée de leur offrir une place particulière puisqu’ils s’inscrivaient dans nos existences au même titre que l’air que nous respirions, que nos parents, nos amis, l’école et les vacances. Le chien nous sautait au cou, le chat se frottait à nos jambes sans que nous y prêtions une véritable attention. L’indépendance des animaux domestiques et la liberté des animaux sauvages, hirondelles ou sauterelles, nous semblaient de même nature.

    Une fois mariée, les habitudes avaient changé. Dans une animalerie, les enfants ont acheté Noisette, un cochon d’Inde, émerveillés par la couleur de ses poils, par la douceur de son museau et le brillant de ses yeux. Il couinait à chaque fois que nous passions devant sa cage, et nous entendions dans ce cri un je-ne-sais-quoi qui nous fendait le cœur. Au bout de quelques mois, les enfants jugèrent qu’il souffrait de solitude et nous l’avons confié à des amis qui possédaient au fond de leur jardin une cabane dans laquelle cohabitaient sans entrave deux autres cochons d’Inde, des lapins et une chèvre. À chaque visite, nous avons eu le plaisir de le voir gambader sur la paille fraîche avec ses copains. Il mit au monde une ribambelle de petits cochonnets, ce qui nous fixa sur son sexe. Difficile d’imaginer notre fierté d’être les heureux propriétaires de ses heureux animaux !

    Puis nous avons emménagé dans un appartement de la banlieue parisienne. Comment le poisson rouge est-il venu chez nous ? Je ne m’en souviens plus. Nous partions souvent à la campagne et je suis certaine que nous ne transportions pas le bocal. Il est probable que nous répandions à la surface une grande quantité de poudre nourrissante, sans trop savoir s’il commençait par se goinfrer avant de souffrir de la faim. Mais nous aimions le mouvement doré et déformé de ses ronds dans l’eau transparente. Forts de la précédente expérience nous lui avons offert un ami, un peu plus petit que lui, mais tout aussi joli.

    (à suivre)


  • Article Byron et Lamartine sur les rives du Léman. Ac. de Mâcon.

     

    LAMARTINE ET BYRON
    SUR LES RIVES DU LÉMAN

    Martine Farge de Rosny

    Jusqu’à nos jours, de nombreux écrivains sont venus trouver refuge sur les bords du Léman. La ville de Genève fut de tout temps hospitalière aux proscrits, tel Voltaire échappant régulièrement aux oukases royaux par un chemin privé qui rejoignait la frontière depuis son château de Ferney. D’autre part, les rives du lac se prêtent particulièrement aux pauses méditatives et réparatrices par la contemplation des infinies nuances de son eau, des crêtes du Jura et des sommets dentelés des Alpes.

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    Lamartine, Byron, Shelley et sa future épouse Mary Godwin y trouvèrent un abri nécessaire pour dépasser des moments de crise et poursuivre leur oeuvre, Lamartine se dérobant à l’enrôlement napoléonien durant les Cent Jours, Byron fuyant l’Angleterre et la menace d’un procès en inceste, enfin le jeune couple à la recherche d’un refuge pour leurs amours illégitimes.

    ***

    lire la suite  : Académie de Mâcon , pôle Lamartine