• Feuilleton de l’été. Le fils du roi et les télécommandes (4)

    télécommande 2Et c’était bien l’enfer. Les damnés gesticulaient comme sur les fresques des églises. Ils sautaient et sautillaient pour échapper au feu qui les brûlait. Des volutes de fumée enveloppaient les têtes qui s’agitaient en tous sens. Des éclairs en lueurs subites dévoilaient des visages déformés, infiltraient des bouches grandes ouvertes sur des cris qu’on ne pouvait entendre. Des coups sourds et puissants secouaient la tente.

    Le fils du roi garda son sang-froid, invoqua Saint Georges et chercha des yeux le dragon à terrasser. Beaucoup de ces pauvres hères étaient vêtus des habits de fête endossés pour la visite du prince, chausses, pourpoints et robes de couleur vive, chemises et cols en dentelle, bérets et bonnets gaufrés. Mais des costumes étranges, des cuirasses à épaulettes, des tenues impudiques, des cheveux en tirebouchon désignaient de toute évidence les serviteurs de Satan. Il aperçut un personnage masqué, une cape rouge flottant sur les épaules, couvert des pieds à la tête d’un justaucorps sur lequel se lisait un grand S rouge. Il tira la dague de sa ceinture.

    Il allait frapper lorsqu’il sentit des mains entourer sa taille et le tirer en arrière. Il se retourna, prêt à en découdre. Ce qu’il vit le transforma en statue de sel. Une jeune femme aux longues tresses blondes et aux yeux de myosotis le regardait en souriant. Elle correspondait trait pour trait à l’idéal qu’il attendait depuis tant d’années. La taille fine, le regard vif, elle levait sur lui un visage volontaire et bienveillant.

    — Arrête ! cria-t-elle.

    (à suivre)


  • Feuilleton de l’été. Le fils du roi et les télécommandes (3)

    Lorsqu’il se réveilla, la nuit était tombée, un silence étrange régnait sur la ville. Une rumeur lointaine provenant de la fenêtre ouverte le tira du lit. Il descendit l’escalier. Les salles étaient vides. Il franchit la porte de la maison. La place était déserte. Son escorte, ses pages et ses laquais s’étaient volatilisés. Seuls les quatre chevaux attelés à son carrosse doré et cinq poules picoreuses montraient quelques signes de vie.   Il s’indigna d’abord d’un abandon qui s’apparentait à un crime de lèse-majesté, puis il s’en félicita. Il se dirigea d’un pas alerte vers une rumeur qui enflait au loin.

    Il traversa le village vidé de ses habitants. Dans un champ fraîchement moissonné, il vit une énorme tente soutenue par d’immenses piquets dressés vers le ciel. Un vacarme s’en échappait, comme si le tonnerre de l’orage s’y était installé à demeure. Il s’approcha courageusement de l’entrée. Mais un éclair et une déflagration le firent vaciller. Il recula.

    Il s’avança avec détermination et s’arrêta sur le seuil, les deux pieds enracinés dans la terre de son royaume, bien décidé à affronter ce qui ressemblait à l’antre du diable. Yeux brouillés, tympans en déroute, il lui fallut quelques secondes avant d’apercevoir la foule entassée. Le village tout entier s’y trouvait réuni.

    (à suivre)


  • Feuilleton de l’été. Le fils du roi et les télécommandes (2)

    La garde aux uniformes chamarrés encadrait le carrosse dans un vacarme qui lui cassait les oreilles. Les moissonneurs s’appuyaient un instant sur leur faux pour regarder défiler le cortège dans la poussière du chemin. Ils en profitaient pour s’éponger le front.

    Il aurait tant aimé voir les paysans bénéficier des récentes améliorations techniques concernant les charrues, les harnais, les engrais, les moulins à eau et à blé. Mais son père sourd à toute proposition s’entêtait à ne pas changer un système qui fonctionnait très bien depuis des décennies.

    Le carrosse s’approchait de la ville. Des habitants s’attroupaient déjà le long du chemin. Il se secoua, afficha un sourire radieux et salua de la main. Franchissant un arc de triomphe tressé de feuillage et de fleurs, au son des acclamations et des trompettes, le carrosse dont les ors brillaient au soleil entra dans la ville sur un lit de pétales de roses.

    Le prince reçut échevin, magistrats, prêtres et évêque, les représentants des corporations, écouta les doléances, lança des louis d’or aux enfants et aux mendiants. Il écouta les discours, applaudit les jongleurs et les acrobates. Mais il s’ennuyait à mourir et comprenait pourquoi la plupart des fils de rois désiraient partir à la guerre. Mais le pays était en paix depuis longtemps et l’armement entassé dans le vestibule du palais ne lui aurait été d’aucune utilité. On ne faisait plus la guerre avec des hallebardes.

    On lui servit l’habituel banquet. Plus de cent personnes festoyaient au son lancinant des luths, des tambours et des chanteurs. Les échansons se précipitaient pour remplir son verre et son assiette. Son estomac se révoltait, ses oreilles se mêlaient d’acouphènes, son nez et ses poumons saturés de parfums étaient au bord de l’asphyxie. La tête lui tournait.

    Il était déjà six heures du soir et le dessert venait juste d’être servi. Il attendit encore un peu et demanda à se retirer. On se précipita, on le conduisit dans la plus belle chambre de la ville. Le temps d’observer le plafond peint de fleurettes, il s’endormit en rêvant de modernité.

    (à suivre)


  • Feuilleton de l’été, « Le Fils du roi et les télécommandes » 1

    C’était l’été, et le fils du roi s’ennuyait dans son carrosse doré. Il aurait préféré caracoler sur son étalon blanc, mais le bel animal avait refusé de quitter son box en marbre de Carrare. Ce matin-là, il avait regardé son maître d’un œil las, épuisé par les interminables chevauchées qui le menaient à la parade dans tous les villages, dans toutes les villes du royaume. Il lui fallait à chaque rencontre ruer et cabrioler à l’exemple de Pégase. Il en avait assez de lever la queue en cascade, d’agiter la crinière en torsade, de faire belle figure.

    Le roi n’avait pas cédé. Comme chaque jour, son fils devait se montrer à son peuple. Il y allait de la gloire et de la stabilité du royaume. Le carrosse doré suppléerait à la défection du fier coursier. Le prince avait toutefois obtenu qu’on y attelât seulement quatre chevaux et non pas les six des jours de cérémonie, pourtant fort utiles compte tenu du poids des bronzes et des velours qui l’alourdissaient.

    Dans la campagne illuminée par le soleil de juillet, traversant les champs où s’activaient les moissonneurs, le fils pensait à son père. Assis le dos droit, transpirant sous son pourpoint de satin cramoisi, bien visible dans l’antique carrosse qui grinçait et sautait sur chaque pierre, il songeait au vieillard, qu’il aimait certes, mais qu’il eut tant voulu voir abdiquer à défaut de le voir mourir. Il songeait que le temps passait, que sa jeunesse s’envolait et que son front se dégarnissait. Ah, s’il avait eu à ses côtés une jeune femme pour partager ses déambulations ! Mais les princesses en âge de se marier lui avaient toujours paru trop grosses ou trop maigres, trop intelligentes ou trop bêtes. N’étant pas infatué de lui-même, il s’en étonnait. Beaucoup de ses amis s’en étaient fort bien accommodés. D’où lui venait une telle exigence ?

    (à suivre)


  • Coupure du ruban pour le début des travaux de l’église de Livilliers

    Eglise de LivilliersCertains d’entre vous ont estimé que les attentes interminables pour la Passation des pouvoirs, puis pour l’annonce du nom du premier ministre étaient justifiées par l’importance de la situation. Volonté du Président Macron de marquer qu’il est le « maître de l’horloge ». Ah bon …!?

    Au printemps dernier, j’avais exposé à Livilliers, un charmant village (300 habitants) dans le cadre des Journées du Patrimoine. Manifestation organisée dans le but de rénover l’église. En effet les voûtes risquaient de vous tomber sur la tête. Samedi dernier, j’ai assisté à la cérémonie de Coupure du ruban « début des travaux . Ce fut un bel et bon moment.

    J’ai tant aimé autrefois me glisser au milieu des champs de blé du Vexin comme sur une mer blonde ondulée par le vent. J’ai tant aimé le temps des moissons, les moissonneuses-batteuses qui serpentaient toute la nuit, à la lumière des phares éclairant les tourbillons de balles de blé !

    Samedi, la ferveur entourait « madame le Maire » et ses adjoints ceints de l’écharpe tricolore. On se serait cru dans un tableau impressionniste. Perchée sur des éléments du chantier, devant l’église encapuchonnée de bâches, elle remercia les donateurs avec une touchante simplicité. Les enfants coupèrent le rutilant ruban bleu, blanc, rouge. Ils le découpèrent en morceaux qui ornèrent vestes et robes. Je vous laisse imagjner le spectable !

    Un verre de l’amitié dans la petite mairie qui sert d’école réunit ensuite agriculteurs, résidents secondaires et retraités. Certains se souvenaient avoir grimpé dans le clocher au risque de se rompre le cou. Et tous se réjouissaient de l’heureuse initiative de l’Association pour la  Sauvegarde de leur église, croyants ou non croyants.


  • Lendemains d’élections, mai 2017

    Passation des pouvoirsComme à beaucoup, le passage des pouvoirs à l’Élysée m’a laissé une impression étrange.

    Comment la demi-heure de tête-à-tête a-t-elle pu se prolonger jusqu’à plus d’une heure ? Pourquoi laisser les invités et les téléspectateurs faire le pied de grue dans une situation aussi inconfortable. C’est notre bulletin, c’est mon bulletin qui fait le président. Personnellement, je veille à être à  l’heure et je supporte difficilement tout retard imposé.

    J’ai adhéré au discours du nouveau président, mais la musique qui l’a précédé m’a paru bien étrange. Don Giovanni et Offenbach. Pour le premier, séducteur, destructeur et finalement vaincu par le Commandeur. Pour le deuxième, French Cancan exprimant une ironie à la Molière.

    Hier, le même retard, pour l’annonce du nom du Premier ministre, obligeant les médias à des exercices d’équilibriste et nous contraignant à attendre le bon vouloir du président. Veut-il imposer sa liberté ou son pouvoir ? Certains disent les deux. Il serait le président de l’association des contraires. Pourquoi pas ? On verra !

    La collégiale de Mantes la jolie, une des plus belles églises de France, ayant servi de modèle pour Notre-Dame de Paris. L’élégance des voûtes, la clarté des verrières, la force de cette nef haute de trente mètres, magnifiée par l’orgue volontaire de Lionel Rogg portaient à des réflexions sur le destin passé et à venir de la France. Une famille noire est venue s’asseoir parmi les cheveux gris de l’assistance. Le petit dernier écarquillait les yeux sur les genoux de sa mère. Il applaudit à la fin avec une joie qui unissait dans le final de Bach les cités environnantes à ces merveilles de la culture occidentale.


  • Lendemain d’élections

    élections 2017Emmanuel Macron est élu avec 66 % des voix. Ouf, nous avons eu peur !

    Déjà le samedi matin, des nuées de cars TV s’étaient installés devant le Musée du Louvre, laissant présager l’issue du scrutin, mais l’exemple US m’a fait douter jusqu’au bout.

    Les mensonges et la violence de Marine Le Pen lors du débat m’ont pétrifiée. Mes oreilles refusaient d’entendre, mes yeux de voir. Je suis restée devant l’écran juste par résistance et refus de fuir. J’ai véritablement eu peur qu’à force d’asséner ses contre-vérités, elle finisse par convaincre. Les centaines de « madame Le Pen » scandés par Macron m’ont semblé alors bien maladroits. Mais avec le recul, j’aurai du remarquer que ses excès avaient quelque chose de suicidaire. Pas plus que son père, elle n’a voulu la responsabilité du pouvoir suprême. Sa liesse dans la cathédrale de Reims assiégée me semble avoir été révélatrice.

    Je fais partie d’une génération qui a construit l’Europe contre la guerre. C’est notre victoire. Nous ne nous la sommes pas laissé voler. J’en suis fière.

    Mais les beaux discours ne suffisent pas. Espérons que le dynamisme et la jeunesse du nouveau président pourront impulser à la France un nouvel essor économique qui offrira sa chance à tous, sur tout le territoire.

    Ce ne sera pas facile, car l’abstention et les votes blancs ont été massifs. Comment faire passer des réformes sans majorité à l’assemblée ? Macron saura-t-il gérer les mécontents qui seront bientôt dans la rue ?

    Il faut avoir confiance !


  • Voyage en République Démocratique Allemande (suite 16)

    Eglise du souvenirRevenus à l’hôtel  on m’informa sur les modalités de mon retour du lendemain à Paris. Je passai une nuit plutôt paisible. C’est ainsi qu’au matin, une voiture est venue me déposer au Check Point. On se serait cru dans un roman de Chandler. Nous avons passé une chicane gardée par des militaires. Arrivée devant une porte étroite, l’interprète m’annonça solennellement :

    – A partir d’ici nous ne pouvons plus rien pour vous.

    C’était comme si elle m’avait emmenée aux portes de l’enfer. Je l’ai remerciée et j’ai plongé dans la zone ouest.

    Je suis montée dans le métro, comme on retrouve un quotidien un peu oublié, voitures design, vêtements à la mode, coiffures recherchées. Mais il émanait de cette foule affairée une fatigue qui me frappa d’emblée. Je retrouvais les visages fermés du métro de Paris, les fronts penchés sur un journal, le silence des usagers. Était-ce la parabole du chien et du loup, le chien gras et sans souci mais enchaîné, le loup harassé, mais libre ?

    Avais-je rêvé des ouvriers qui fredonnaient sur le chantier, des rires dans le train ? Dans cet état totalitaire, il était peut-être indispensable de montrer un visage satisfait sous peine du pire. Peut-être était-ce une réaction, comme une soupape pour supporter la tyrannie ? Bien plus tard, j’ai retrouvé mes impressions d’une RDA insouciante et obéissante dans un film nommé Good by Lénine. Et je sus que je n’avais pas eu la berlue.

    A partir de cet instant, mon souvenir se dilue. Je suis certaine d’être passée devant l’église du Souvenir, sorte de chicot rescapé du bombardement de Berlin. Il faut croire que je me suis promenée dans la ville, car j’avais pris le métro au Check Point. Je n’ai pas non plus le souvenir de mon arrivée à l’aéroport. Je me souviens seulement d’un grand hall qui ressemblait plus à celui d’une gare fonctionnelle qu’à un terminal d’aéroport. Presque le seul lien avec l’Europe de l’Ouest, il fonctionnait à une cadence bien supérieure aux aéroports de l’époque.  Je me souviens surtout à mon arrivée à Paris du résultat de l’examen médical et biologique : la tour de Berlin n’avait laissé aucune trace ni physiologique ni hormonale de cet embryon dont je n’avais pas eu le temps de réaliser l’existence.

    Ces jours-ci on parle beaucoup de l’ex-RDA, c’est peut-être aussi ce qui m’a incité à extraire du temps ce voyage un peu surréaliste.

    Fin


  • Voyage en République Démocratique Allemande (suite 15)

     

    En effet, après un discours du ministre sur la nécessité d’une ouverture, la journaliste, une femme d’une cinquantaine d’années au caractère affirmé, prit la parole pour évoquer un sujet sensible. Évoquant l’absence de dénazification en RDA, contrairement à la RFA, elle exprima son inquiétude sut le corps enseignant, en majorité composé d’anciens nazis. Le ministre répondit qu’après la guerre, l’urgence avait été de remettre le  système éducatif en fonctionnement. En réalité, la même question avait été posée à Conrad Adenauer à l’ouest et sa réponse avait été plus pragmatique. Il ne restait plus assez d’hommes en vie après la guerre pour pouvoir faire la fine bouche.

    La journaliste poursuivit. Elle se débrouilla en y mettant les formes pour poser des questions dérangeantes. Cette situation ne convenait-elle pas à un gouvernement inféodé à l’URSS ? Un ancien soldat nazi pouvait se convertir en enseignant efficace de l’idéologie soviétique. À ce genre de questions gênantes, les autorités de RDA répondaient invariablement en vantant les mérites d’une éducation de valeur accordée à tous, contrairement à l’occident et à sa démocratie inégalitaire. Si les plus âgés restaient encore hésitants sur l’idéologie marxiste, les plus jeunes en reconnaissaient davantage le prix : l’arbitraire et l’absence de liberté. Nous savions que la Savac était une des plus cruelles polices du bloc communiste.

    Il planait sur l’assistance un flottement qui frôlait l’hostilité. Cependant, les autorités, mandatées au plus haut niveau, ne pouvaient pas laisser échouer leur mission : cette fameuse reconnaissance diplomatique de la RDA. On se réfugia dans l’humour lequel, après tout,  peut constituer une passerelle efficace dans beaucoup d’incompréhensions mutuelles. A cet égard, nos aînés en vieux briscards étaient des plus habiles.

    (à suivre)

     


  • Voyage en République Démocratique Allemande (suite 14)

    Die Dreigroschenoper in der Inszenierung von Robert Wilson am Berliner EnsembleOn nous réunit dans une salle du ministère des Affaires culturelles, austère bâtiment administratif. On était loin des dorures du Palais-Royal à Paris. Respectueux des productions de la RDA, de la qualité de sa musique, du théâtre de Bertold Brecht, de Kurt Weil et son Opéra de quat’sous, influencés par des intellectuels français proches du marxisme, comme Aragon ou Jean-Paul Sartre, nous prîmes place autour d’une grande table qui n’aurait pas déparé dans une MJC de quartier et nous avons salué le ministre.

    Fougeron, en habitué des voyages à l’est, prit la parole en notre nom. Après quelques compliments d’usage, il nous engagea à nous présenter les uns après les autres. Nous fîmes un tour de table. Les honneurs et les compétences défilaient, à la satisfaction du ministre et de ses adjoints, qui voyaient là de futurs ambassadeurs qualifiés pour leur demande de reconnaissance internationale. Quand vint mon tour, il y eut un léger silence. Les huiles se demandaient depuis le départ ce qu’une jeune femme de moins de trente ans sans qualité particulière faisait dans leur cénacle, me considérant tout au plus comme une de leurs élèves. En fait, entre mes activités de professeur dans deux MJC, dans un institut pour enfants en difficulté et mes réalisations en matière de sculptures monumentales et de vitraux, je remplissais largement les conditions de ce voyage. Je surpris des regards étonnés. Et le tour de table se poursuivit. Musiciens, écrivains, journalistes dont les propos étaient traduits avec le plus grand soin.

    Avec le recul et la chute du mur de Berlin, la démarche me semble aujourd’hui intéressante. Lorsqu’elle n’est pas au service de la propagande, la culture est un moyen efficace de dialogue. En tous cas, il émanait de cette réunion la volonté de dépasser les incompatibilités entre les deux blocs. On n’en était plus au temps des intellectuels français pris au piège des salamalecs staliniens.

    (à suivre)