La plupart du temps, les récits de voyage débités en monologue lors d’un dîner m’ennuient à mourir. J’espère ne pas infliger à mes lecteurs une telle épreuve.  Naturellement, vous êtes libres de lire ou de ne pas lire ces chroniques. Elles sont écrites pour le plaisir de partager avec chacun d’entre vous des découvertes qui nous réunissent.

Après Schönbrunn, nous sommes allés à l’Albertina, déçus d’y trouver des fac-similés en lieu et place des dessins attendus, puis au Kunsthistorisches Museum à l’exposition Breughel, la plus importante sur ce peintre jamais proposée dans le monde. Il faut dire que grâce aux achats des Habsbourg de son vivant, Vienne possède la plus grande partie de ses peintures, dessins et gravures. Magnifique ! Mais comme souvent dans ce genre d’exposition, difficile de voir les œuvres. Trop de monde ! Probablement par souci de conservation, la lumière crépusculaire nous laissa un peu sur notre faim. Cet hiver, j’étudierai les gravures dans le catalogue.

Dégustation des fameuses pâtisseries viennoises dans le non moins fameux restaurant circulaire du musée, juste avant la fermeture. Puis promenade dans la vieille ville, nous fiant un peu au guide et beaucoup à notre intuition. C’est ainsi que nous avons déambulé dans le passage Kinski, que nous avons reculé devant le Café Central bondé, et que sans le savoir j’ai pris une photo de la maison de Beethoven où fut composée la neuvième symphonie. L’histoire de Vienne déborde de génies créateurs, cela en devient presque banal… Errer dans une telle ville aide à vivre..

Dîner d’un minihamburger au Mac Do (eh oui !) en compagnie de très jeunes adolescents, rieurs et charmants, sans parents malgré l’heure tardive, avant de retourner à l’hôtel pour un repos bien mérité après une quinzaine de kilomètres à pied.

Le lendemain matin, avant de prendre l’avion, nous avons eu le temps de visiter la maison de Freud (encore un grand homme !) et de nous imprégner de son univers pieusement reconstitué par sa fille Anna, de déjeuner devant la grande roue du Prater (au retour, revu le film Le Troisième homme).

Nous apprécions les séjours courts, forts d’imprégnation. Mais nous n’avons pas vu le Belvédère et ses Klimt (peut-être en suis-je un peu saturée…), ni la campagne alentour dont J.M.H. nous avait vanté les petits restaurants. il faudra revenir

Fin