Depuis longtemps déjà, une réunion de la Byron society avait été prévue dans la ville de Montargis, le samedi 4 décembre.
Au programme : départ gare de Lyon, une AG, la visite de l’exposition « Delacroix et le duel romantique » en compagnie de Sidonie Lemeux-Fraitot, sociétaire et commissaire de l’exposition. L’après-midi, exposé de Danièle Sarrat et Francesca Parrinello au sujet de leurs visites chez Byron et John Murray son éditeur, la publication de la traduction du deuxième chant de Don Juan par Danièle, et d’autres interventions. Retour le soir.
La veille, alors que je m’apprêtais à choisir le gratin d’écrevisses, l’andouillette de Jargeau et le carpaccio d’ananas mariné à la menthe sur le menu du restaurant envoyé par Olivier Feignier, notre président, je dus me rendre à l’évidence. Ce n’était pas raisonnable ! Depuis le début de la semaine, ma cheville gauche me faisait souffrir, elle pouvait se bloquer et empoisonner ma journée, ainsi que celle de mes compagnons et des organisateurs. J’ai annulé ! Une gentille réponse d’Olivier m’a fait regretter la chaleur communicative de ce genre d’aventure. Ainsi va la vie !
Nous avions auparavant refusé la proposition de Claudine d’aller ensemble ce jour-là écouter le concert d’Hervé à Trappes : des quintettes de Schubert et Boccherini avec Marianne Piketty et Xavier Phillips. Le samedi matin, ma cheville étant moins douloureuse, après tout, en voiture, c’était envisageable ! J’ai téléphoné à Claudine pour savoir si sa proposition tenait toujours. Elle me répondit qu’il était prévu qu’elle et Philippe y retrouvent Jacqueline et François, des cousins communs. Ils s’étaient mis d’accord pour dîner ensuite chez ces derniers à Marly. Il suffisait que je prévienne Jacqueline pour nous joindre à eux, ce qui fut fait.
Nous avions rendez-vous à 17 h à la station Michel-Ange Molitor près de la sortie de Paris. Nous sommes entrés dans le métro à Grands Boulevards, ligne 9. Grands Dieux ! Vous n’imaginez pas la foule qui s’y pressait. Pas étonnant que le Covid flambe ! Ça courait dans tous les sens. Nous nous sommes entassés à la va-comme-je-te-pousse dans une rame qui avait mis du temps à arriver et prit du temps pour repartir. Une attente interminable à la station Richelieu-Drouot, de même à Chaussée d’Antin-Lafayette et nous avons commencé à stresser. À Havre Caumartin le métro n’a pas redémarré. Le temps a passé… Il n’était plus possible d’être à l’heure à notre rendez-vous. Nous sommes sortis sur le quai pour téléphoner au milieu du vacarme. Claudine et Philippe nous attendaient déjà dans leur parking. C’était raté ! Nous nous sommes excusés et nous leur avons souhaité une bonne soirée. Après un appel à Jacqueline pour lui expliquer la situation, la ligne 3 nous a ramenés à la station Bourse, plus proche de chez nous, ce qui a soulagé ma cheville de nouveau douloureuse.
Le lendemain, Claudine m’a dit que le concert était magnifique, tout particulièrement le quintette de Boccherini, qu’il était resté la moitié du saumon frais et du gâteau qu’elle avait apporté. Qu’ils avaient vu Hervé et que la soirée avait été fort agréable.
Il y a des jours où rien ne se déroule comme on voudrait. Une leçon à en tirer ? Peut-être que les événements ne se maîtrisent jamais tout à fait, qu’ils se réservent une mystérieuse marge de liberté.
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