Un joueur de rugby n’arrête pas son match pour une fracture du péroné.

Un concertiste honore son contrat avec quarante de fièvre.

Montaigne écrivait en pleine crise de gravelle, Lamartine torturé par les rhumatismes.

Martyrisé toute sa vie par une polyarthrite, Roosevelt souriait aux photographes à la conférence de Yalta deux mois avant sa mort,

Frida Kalho, artiste mexicaine, peignait allongée sur son lit, un miroir au-dessus de sa tête, le corps traversé de part en part par une tige métallique lors d’un accident d’autobus.

Molière est quasiment mort sur scène en jouant le Malade imaginaire.

Et j’en passe… Tant d’autres…

Et bien moi, un simple, mais violent torticolis m’a empêché ces jours-ci d’écrire. Quand je souffre, je me fourre dans mon lit, je me bourre d’antalgiques, d’antispasmodiques,  Je râle et m’isole. Je ne peux pas transmettre à quelque lecteur que ce soit le cadeau pourri de la douleur, même par solidarité.  Et c’est tant pis pour le génie…!!!!