Je ne suis pas très douée pour les bilans de fin d’année. Pour moi, chaque jour suffit son histoire et l’année n’est qu’une accumulation arbitraire de jours, de levers et de couchers du soleil, de petits et parfois de grands événements.

Cependant j’aime que chaque jour m’apporte un petit plus, j’aime que le jour précédent soit un enseignement pour le jour suivant. Je déteste stagner, me répéter,

Je ne trouve pas indispensable de vivre des choses extraordinaires, je découvre  plus d’inattendu dans le simple déroulement d’une vie que dans les triomphes ou échecs autoproclamés. J’espère pourtant de la vie d’heureuses surprises, même si je sais qu’il vaudrait mieux ne rien en attendre.

Je trouve plus de possibilités d’avenir dans une simple caresse que dans des trémolos passionnés.

S’il m’arrive de m’ennuyer et c’est très rare, j’ouvre un livre comme une ouverture sur le monde.

Si l’horizon s’assombrit, je prends acte. Je râle, je tempête et résiste.

Si l’amertume m’envahit, je râle, je tempête, mais je résiste.

Quels que soient les difficultés, l’âge qui se fait sentir, vivre me paraît un miracle à partager, depuis le passé, vers l’avenir. A ne pas gâcher,

Plus le temps passe, plus le présent me semble investi de mystère et cela me plait. La mort en serait-elle l’ultime expérience ?