Énième tempête sur la Bretagne. Des arbres ont encore été arrachés. Virginie m’envoie cette vidéo de la grève près de chez elle.
Une énorme fête sur les Champs Élysées, un spectacle son et lumière sur l’Arc de triomphe pour la présentation des futurs Jeux Olympiques, suivi d’un feu d’artifice. Plus d’un million de spectateurs.
Comment en ces temps de risques terroristes maximum la sécurité a-t-elle pu être assurée ? Un tour de force. Quand je suis rentrée de l’atelier vers 18 h 30, la station Concorde était fermée, le public descendait à Invalides et à Madeleine. Plus d’étrangers que de Français. Peu de Parisiens. Les Anglais n’étaient pas au rendez-vous, l’Eurostar ayant été bloqué par des inondations non loin de Londres.
Comment peut-on marcher des kilomètres et rester debout durant plusieurs heures coincé dans une foule ? Pour moi, sujette aux crampes et à l’agoraphobie, c’est du domaine de l’exploit. À voir les reportages, les gens viennent en groupe et en adorent l’ambiance. Plus ils sont nombreux, plus ils sont heureux. Les humains seraient-ils des êtres sociaux ? Le paradoxe est que le reste du temps, ils demeurent isolés dans leur logement, devant des écrans numériques, parlant à peine à leurs voisins. La solitude devient de plus en plus un motif d’insatisfaction, d’angoisse et de détresse affective.
Dans le métro, je n’ai vu que des groupes, des familles heureuses. Des poussettes, des enfants, des jeunes rieurs et blagueurs. Oui, la fête !
Nous avions prévu de faire un réveillon anticipé avec Yves et Arlette, mais Arlette s’est retrouvée au fond de son lit. À nos âges, il est difficile de faire des projets. On remettra ça dès que possible.
Julien et Thomas sont venus nous faire une petite visite de Nouvel An à bicyclette. Ils ont roulé le long de l’ancienne voie de chemin de fer de la Bastille.
Nous avons reçu quantité de petits mots, d’images, de coups de téléphone. Très touchée, j’en suis restée tout étonnée !
Hélas, B.B. qui venait de San Francisco s’est encore fait mal au dos en montant son escalier avec une grosse valise. Elle devait passer l’après-midi avec nous et n’a même pas pu se lever pour répondre à mon appel téléphonique. J’étais très inquiète. Heureusement ce matin, elle a enfin pu nous joindre. Elle se repose encore, on verra par la suite. Elle repart vendredi, impatiente de se retrouver chez elle à Ferrare.
J’allais oublier de dire que nous avons été invités par Julien et Laure à aller voir Berlin, Berlin au théâtre Fontaine. Un spectacle sur le Berlin sous tutelle soviétique, traité avec un humour décapant. Toujours bon de rappeler ce qu’est la vie sans liberté à la merci d’un pouvoir corrompu et sadique. J’avais presque oublié le plaisir de rire de bon cœur, à gorge déployée, cette détente qui nait au plus profond de soi, sans se poser de questions, les muscles qui se détendent, la communion entre des comédiens et une salle bienveillante. Voilà qui vaut toutes les thérapies.
Les sourires en sortant dans l’escalier et sur le trottoir, la rue qui vous accueille et le retour apaisé chez soi. Le charme du quartier Saint-Georges, sa place et ses rues romantiques. Une bonne soirée qui m’a changée de l’hôpital !
Une nouvelle année démarre. Que nous réserve-t-elle dans un contexte climatique et international très noir ? On sera bien obligé de faire avec et de résister au jour le jour. Nous cueillerons comme faire ce peut les roses de la vie.
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