Retour à la clinique pendant deux jours pour manque d’hémoglobine. Perfusion de fer.
Noël chez nous, le 24 au soir, tous réunis. Une soirée calme et affectueuse. Nous nous sommes couchés assez tôt.
Foie gras, pintade, sauce du boucher de Gilles, purée de marrons, pommes de terre truffées et céleri.
Et surtout… une bûche confectionnée par Noé, framboise, citron. Un régal.
Noé travaille énormément en prépa, il aime se distraire en faisant de la cuisine. Il est capable de vous confectionner des macarons qui rivalisent avec Ladurée et Hermé.
Je l’ai trouvé, entouré de ses balances et de ses ingrédients, appliqué et sérieux comme dans son futur laboratoire (il veut être chercheur). Je lui ai raconté que sa mère et son oncle Julien avaient autrefois joué avec le Petit chimiste offert à Noël et que le plafond pendant des années avait gardé des traces de leurs expériences. Il m’a dit de n’avoir rien craindre, pour le moment, de ses activités.
Romain, 21 ans, étudiant en informatique, était venu en Fixcar, neuf heures depuis Grenoble.
Marius, 17 ans nous a gratifiés d’un débat concernant la souris que Gilles avait exterminée il y a peu avec l’aide de la tapette de notre voisin de dessous et un petit bout de saucisson (le fromage ne marche pas).
Il aurait voulu que je la piège et que je la dépose délicatement dans le jardin des Halles au milieu de ses compagnons, les rats.
Ce fut une débauche d’arguments sur la non-violence, l’écologie, le recyclage, le contrôle des naissances, la politique environnementale, etc. Marius est intarissable lorsqu’il veut prouver quelque chose, surtout l’indéfendable ! Et Noé, de nature hyper logique, a murmuré en souriant :
— J’adore les arguments de Marius.
Thomas sortait d’une grippe. Il a dû garder un masque durant toute la soirée. Il nous a rappelé combien les masques limitent les expressions du visage. Le Covid redémarre un peu partout. Gilles et moi avons été vaccinés pour la sixième fois il y a un mois. On l’a tout de même placé tout en bout de table au cas où. On se revoit demain.
Les Grenoblois sont repartis dans l’autre famille à Rouen le matin de Noël. Nous avons dormi toute la journée.
Je me retrouve aujourd’hui avec vous devant mon clavier.
L’immeuble est vide. Nous ne savons pas où ils sont tous passés.
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