Quel plaisir de s’arrêter dans un café à Paris, parenthèse hors des parcours habituels, halte ouverte à tout un chacun. Terrasse ou intérieur ? Banquette ou chaise ? Express ou café noisette ? Je fuis ceux qui serinent de la musique crin-crin, j’évite les voisins bruyants et m’écarte du trajet des serveurs. Par inadvertance, des conversations se glissent jusqu’à mes oreilles comme des cadeaux du ciel. J’y apprends des quotidiens, j’y surprends des confidences. En terrasse, je regarde défiler les passants, comme autant de destins croisés. Et mon esprit flâne, libre et attentif.
La plupart des cafés se transforment à l’heure des repas. Les tables se couvrent d’assiettes et de couverts. Ils m’évoquent des rencontres amicales, des repas passionnants. Non pas que la nourriture y soit très recherchée, mais c’est une occasion de se retrouver. On s’y donne des nouvelles des uns et des autres, on raconte ses dernières vacances, on évoque ses derniers travaux. On blague sans retenue. On y partage des intérêts communs. On s’écoute et on se parle.
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