Un peu de neige suivie de gel durant une semaine a ajouté à la misère des sans-abris. A-t-on ouvert comme chaque année des stations de métro pour les accueillir ? On sait seulement qu’une association a envahi un étage vide de l’Hôtel-Dieu. Avec quel résultat ? On ne sait pas, les variants du Covid monopolisent les médias.
Je me souviens des hivers d’autrefois, lorsque la température tombait au-dessous de – 15° durant trois semaines. C’était juste après la guerre et l’économie n’avait pas encore redémarré. Je me souviens des allers et retours de l’école, du froid qui mordait nos jambes nues, de la pèlerine de laine sous laquelle nous protégions nos mains, de la capuche rabattue sur nos joues. Nous étions tourmentés par des engelures au retour à la maison. Une chaleur précaire à base de poêles alimentés par des boulets, agglomérat de poussière de charbon était maintenue dans quelques rares pièces, dont la chambre d’enfant. Mon frère Yves et moi avions introduit un papier roulé dans le trou du pique-feu. Il s’était enflammé et c’était magnifique. Entendant un bruit de pas, conscients d’avoir fait une bêtise, nous l’avions caché derrière le coffre à jouets devant la fenêtre. Le rideau s’était enflammé à son tour. La couturière de la maison d’en face avait couru prévenir nos parents.
Les variants du Covid 19 inquiètent, beaucoup plus contaminants, surtout ceux venus des pays pauvres, le Sud-Africain ainsi que le Brésilien qui fait des ravages à Manaus. On les soupçonne d’être résistants aux vaccins actuels. Alors que la France a tendance à assouplir les gestes barrières, la Bavière met en place une interdiction totale de franchir sa frontière avec la Tchécoslovaquie et une partie de L’Autriche. Deux foyers en France : à Dunkerque et en Moselle.
Les laboratoires travaillent sur une adaptation des vaccins. En attendant, on pique le plus possible, course de vitesse pour stopper l’épidémie. Israël, pays test, a déjà vacciné plus de 80 % de sa population. Il semble que ça marche !
L’ex-président Donald Trump a été acquitté dans son second procès en destitution qui s’est achevé samedi au Sénat, composé par moitié de démocrates et de républicains. Acquittement voté avec une majorité de sept voix, il en aurait fallu dix-sept pour sa condamnation. Mitch McConnell, le chef de file des sénateurs républicains a voté pour son acquittement, puis l’a accusé dix minutes plus tard d’être « dans les faits et moralement responsable d’avoir provoqué les événements » du 6 janvier. L’invasion du Capitole par les partisans de Trump qui ébranla la démocratie américaine restera dans les mémoires d’une façon ou d’une autre. Espérons que Joé Biden saura redonner confiance aux Américains tentés par le populisme. Espérons que le parti républicain saura retrouver des valeurs rongées par les mensonges et le cynisme distillés jour après jour durant quatre ans sur Internet par l’ancien président.
Il est peu probable que Donald Trump se représente en 2025. Privé de Twitter, il ne pourra plus pratiquer les annonces fracassantes dont il abreuvait un public friand de phrases toutes faites. On le voit mal se plier à un examen des difficultés de l’Amérique profonde, travailler à proposer des solutions, lui qui passe quatre heures par jour sur les terrains de golf. Ses partisans le suivent toujours, prêts à débourser des millions de dollars, mais l’énergie de cet homme vieillissant sera probablement concentrée sur sa défense lors des différents procès qui l’attendent. Comment le parti républicain sortira-t-il intact de tant de compromissions ? C’est la vraie question.
La météo annonce des jours meilleurs et même un printemps précoce. Aujourd’hui, il ne gèle pas et le soleil brille.
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