Une semaine agitée. D’abord, Ève, Emmanuel, Noé et Marius. Ils sont allés visiter une fromagerie du côté de Métabief qui les a beaucoup impressionnés. Le samedi, Julien, Laure et Thomas sont venus pour une nuit en revenant des lacs italiens (par le tunnel du Grand-Saint-Bernard afin d’éviter les deux heures d’attente de celui du Mont Blanc). Une soirée tous ensemble et les Grenoblois sont repartis, les parents reprenaient le travail le lundi, les enfants avaient hâte de se reposer des vacances et de retrouver leurs amis. Julien, Laure et Thomas ont repris la route le lendemain matin.

Julien et Thomas reviendront jeudi pour trois-quatre jours. Par le train, c’est moins fatigant. Pour le moment, tout est calme. Je reprends mes petits modelages d’animaux (cf : Banksy) et nous dévorons les livres empruntés à la bibliothèque municipale. Gilles, Salman Rushdie (qu’il ne parvient pas à terminer), de mon côté Sylvain Tesson, Un été avec Homère, traductions de Jaccottet et de Philippe Brunet avec lequel Gilles travaille depuis de nombreuses années.

Sylvain Tesson enfourche son dada, c’est le cas de le dire, un hommage aux vertus du monde judéo-chrétien et l’idée d’un mur à créer contre l’Islam. Les valeurs viriles des héros d’Homère le remplissent d’enthousiasme. Naturellement, cela m’a fait penser aux Jeux olympiques désormais terminés. Les jeux paraolympiques qui vont démarrer le 8 septembre ne suscitent pas le même engouement. Il paraît que Paris s’ennuie et les débats politiques reprennent de plus belle. Nous n’avons toujours pas de gouvernement.

Julien a lancé son fils sur une réactualisation du site. Cette version est trop ancienne et mes textes ne sont plus suffisamment en sécurité. Quand ça marche, les nouvelles techniques sont épatantes, mais sur cet ordinateur les bugs se sont accumulés, ce que je déteste. Je ne peux pas réfléchir en même temps à ce que j’écris et aux ruses pour les résoudre. J’ai cru devoir interrompre ces chroniques jusqu’à notre retour à Paris en septembre. Finalement, Gilles a miraculeusement trouvé sur internet un spécialiste qui habite dans le village. Il a changé le disque dur, mais il a fallu recharger toutes les applications ! Julien a réactualisé WordPress et me voilà de nouveau avec vous. Je vais me pencher avec Thomas sur la nouvelle présentation en septembre. Je les remercie tous.

Le passage de l’écriture à l’imprimerie n’a pas dû se faire facilement, il aura probablement fallu beaucoup d’erreurs avant d’arriver à la bible de Gutenberg ! Je me dis aussi que ce nouveau support est fragile. C’est pourquoi je transfère ces chroniques en versions imprimées, à raison d’un volume par année. On verra bien ce qu’il en adviendra plus tard.

Le temps a changé. Après des orages, la bise s’est mise à souffler et la température a baissé.

La Vierge du 15 août ne laisse pas le temps comme elle l’a pris, dit le dicton.

J’aime la lumière de l’arrière-saison. Les sons aussi sont différents, plus cristallins et plus légers. 

Hier soir, Françoise Gardiol-Lieberherr. Apéritif dehors, dîner à l’intérieur. Formation d’ethnologue, une de ces femmes écrivains-voyageuses suisses que rien n’arrête. Afrique, Amérique du Sud, Asie centrale, elle a labouré la planète et malgré l’âge espère bien continuer. Une bonne soirée !