Étrange de les voir galoper sur la pelouse dans des stades bondés ! Il faut s’y faire. Par tradition, la vision de la femme est statique, alanguie sur un divan, ou assise au chevet des malades. Aujourd’hui de plus en plus active à tous les niveaux, elle occupe des postes importants, de moins en moins soumise aux dictats masculins. Mais on n’avait pas vu venir les footballeuses !
Il y a bien des années, quand Michael, le fils de nos amis Sally et Roger de San Francisco, a épousé une pratiquante de soccer, on nous a fait comprendre qu’il s’agissait de l’élite. Je la devinais mince et forte, musclée et dynamique. Elles arrivent aujourd’hui sur les écrans de nos salons toutes aussi belles et décidées les unes que les autres. Elles nous réjouissent l’âme avec un je-ne-sais-quoi de féminité épanouie.
Le match d’hier France-Brésil fut un peu laborieux, mais on a gagné ! Je ne pouvais m’empêcher d’encourager les Bleues avec des mots dans le genre : « Va-z-y ma cocotte ! » ou « Bravo, les minettes ! », tout en me reprochant ce vocabulaire débile. Aurais-je lancé aux footballeurs : « Va-z-y mon coco ! « ou « Bravo, mon minet ! » ? En fait, peut-être que oui !
Gilles me dit qu’elles sont encore à l’abri des puissances de l’argent, qu’il faut attendre pour voir comment elles résisteront…
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