Vague à l’âme ! Hier encore, tempête et pluie. Naturellement c’est la saison et nous aurions mauvaise grâce à nous plaindre alors que tant de pays souffrent de sécheresse. Mais Paris est bien sombre ! Et pour ma part, de mauvaises nouvelles ne m’ont pas mis le cœur en fête !
Samedi dernier les « gilets jaunes » en ont rajouté une couche pour la treizième fois. Ils ne sont pas nombreux, quelques milliers tout au plus à Paris. Mais leur présence est véritablement pesante. Après avoir traîné dans des cortèges plus ou moins improvisés, ils s’en prennent à la nuit tombée aux vitrines et brûlent des voitures, de préférence de luxe.
Comment faire le tri entre gilets jaunes et casseurs ?
Parmi les gilets jaunes, comment faire le tri entre les extrémistes de droite ou de gauche, ennemis irréductibles, entre les travailleurs dont la mondialisation a tué les espoirs et les utopistes-fanatiques en tous genres ?
Alors, on laisse plus ou moins faire au nom de la liberté de manifester. Violences du côté des manifestants, comme du côté des forces de l’ordre. Les blessures dues aux armes d’éloignement de la police accumulent une rancœur dont on peut craindre les conséquences.
Un Japonais, pris dans l’agitation au pied de la Tour Eiffel, interviewé par une chaîne nationale, s’est contenté d’en faire une sorte d’attraction touristique à la française. Bulle d’irréalité produite par les réseaux sociaux, légitimité des revendications ? Personne n’en sait rien.
Désormais on multiplie les débats publics avec l’espoir de voir surgir une réponse à tous les problèmes. On réinvente une démocratie de la parole. Utopie ? Avancée collective ? Les deux ?
Pendant ce temps-là, chaque samedi les irréductibles continuent à descendre dans la rue et à tout casser.
On dirait que certains ont oublié combien la paix est précieuse, fragile.
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