Comme à beaucoup, le passage des pouvoirs à l’Élysée m’a laissé une impression étrange.
Comment la demi-heure de tête-à-tête a-t-elle pu se prolonger jusqu’à plus d’une heure ? Pourquoi laisser les invités et les téléspectateurs faire le pied de grue dans une situation aussi inconfortable. C’est notre bulletin, c’est mon bulletin qui fait le président. Personnellement, je veille à être à l’heure et je supporte difficilement tout retard imposé.
J’ai adhéré au discours du nouveau président, mais la musique qui l’a précédé m’a paru bien étrange. Don Giovanni et Offenbach. Pour le premier, séducteur, destructeur et finalement vaincu par le Commandeur. Pour le deuxième, French Cancan exprimant une ironie à la Molière.
Hier, le même retard, pour l’annonce du nom du Premier ministre, obligeant les médias à des exercices d’équilibriste et nous contraignant à attendre le bon vouloir du président. Veut-il imposer sa liberté ou son pouvoir ? Certains disent les deux. Il serait le président de l’association des contraires. Pourquoi pas ? On verra !
La collégiale de Mantes la jolie, une des plus belles églises de France, ayant servi de modèle pour Notre-Dame de Paris. L’élégance des voûtes, la clarté des verrières, la force de cette nef haute de trente mètres, magnifiée par l’orgue volontaire de Lionel Rogg portaient à des réflexions sur le destin passé et à venir de la France. Une famille noire est venue s’asseoir parmi les cheveux gris de l’assistance. Le petit dernier écarquillait les yeux sur les genoux de sa mère. Il applaudit à la fin avec une joie qui unissait dans le final de Bach les cités environnantes à ces merveilles de la culture occidentale.
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