Oui, l’année finit, une nouvelle commence.
L’année 25 fut terrible. Guerres, famines, catastrophes climatiques, déplacements de population, gouvernements autocrates, puissance de l’argent, explosion de la drogue, appauvrissement de l’Europe. L’année 26 ne s’annonce pas meilleure. Lourde de menaces, invasion de Taïwan et chaos politiques.
Et pourtant, il faut espérer, on peut espérer. On voit surgir des bonnes volontés, chacun cherche des solutions à son niveau.
Nous nous sommes retrouvés tous réunis pour la veille de Noël. Et chacun a fait de son mieux, sans ostentation, sans artifices, chacun à sa façon, pour exprimer cette solidarité qui chauffe en profondeur et permet d’avancer pas à pas dans ce monde aux repères incertains.
En famille, entre amis, les rencontres, les conversations au téléphone, les messages tressent des questions, tissent quelques réponses au mystère de la vie et de la mort, du bonheur et de la souffrance. Je ne citerai pas tous les événements de cette dernière semaine, ce serait trop long. J’espère qu’ils imprégneront les récits de l’année qui vient.
À mon âge, un tri s’est fait dans les priorités. L’apparence a perdu de son importance, laissant la place à des observations plus fines, à des tendresses cachées, à des espoirs d’amour, à des peurs à dépasser, des incompréhensions à relativiser. Serait-ce la sagesse de l’âge ? Peut-elle résister à la réalité ? Quelle réalité ? La vie et la mort sont indissolubles, il faut s’y faire.
Cette année qui commence peut essayer de faire en sorte que la vie gagne au jour le jour, que la peur ne nous entrave pas trop, que le goût de l’autre s’affirme avec plaisir, que la nature s’épanouisse. Une lutte de chaque instant qui vaut la peine.
Que vive la nouvelle année, de l’hiver jusqu’à l’automne, en passant par le printemps et l’été !
