Les prévisions allaient jusqu’à annoncer la majorité absolue pour le RN. La projection de vingt heures montra un effondrement du parti d’extrême droite. Au fur et à mesure des dépouillements, le front de gauche associé à la France insoumise (extrême gauche) fit une remontée spectaculaire. En définitive, l’Assemblée nationale sera, pour parties à peu près équivalentes, composée du RN, du centre macroniste actuel et de la nouvelle gauche. Pour certains, une assemblée ingérable. Pour d’autres, à l’image de beaucoup de pays d’Europe dont l’Allemagne, la France sera contrainte de fonctionner par des alliances sur chaque texte proposé, un changement qui pourrait la sortir de la lourdeur des directives de partis et des conflits frontaux habituels

En tous cas, l’heure n’est plus à la crainte d’une radicalisation de la politique. Les Français se sont monopolisés pour faire barrage au RN, avec un certain courage lors des désistements dans les triangulaires et aussi quand il a fallu déposer dans l’urne le bulletin d’un candidat contre lequel ils avaient l’habitude de voter.

L’avenir ? Il dépendra beaucoup de l’attitude du président de la République, garant des institutions. S’il néglige ou ruse avec le mécontentement de ceux qui ne parviennent plus à vivre de leur salaire, le verrou sautera aux prochaines présidentielles. Le monde est de plus en plus fracturé.

Paris est envahi de touristes. Ghislain et son amie sont revenus du Japon, Noémie d’Islande, en disant la même chose. La planète entière déambule. Au prix fort ! Écologique, environnemental. La plupart du temps pour tromper l’ennui d’existences isolées devant les écrans. Si cet argent était dépensé pour des projets plus dynamiques, personnels, amicaux et savoureux, ne serait-il pas possible d’envisager une meilleure redistribution des richesses ?

Nous partons tout à l’heure pour Tougin. Retour en septembre.