Encore une année ! Quatre-vingt-trois, ça fait beaucoup ! Comme dit celui qui tombe du haut du gratte-ciel : « Pour le moment ça va ! ».
Les enfants partis, une semaine remplie nous attendait. Elle avait pourtant bien commencé.
Nous avions retrouvé Julien, Laure et Thomas, à la fondation LVMH du bois de Boulogne pour voir l’exposition Monet-Joan Mitchell. Curieuse confrontation entre le pape de l’impressionnisme et la Franco-New-Yorkaise dont j’avais remarqué le foisonnement et la force dès ses premières expositions. Quelle énergie ! Tous deux proches de la nature, tous deux immergés dans la lumière de la vallée de la Seine. L’un sensuel et visuel, l’autre physique et abstraite. En sortant, Thomas a dit : « Je préfère Monet ! » et je crois que cela m’a fait plaisir.
J’ai particulièrement été impressionnée par l’architecture de Franck Géry. Dans la lumière du soleil d’hiver, bas sur l’horizon, je me suis sentie enveloppée, comme dans des ailes de papillons. Les voiles de verre semblaient soulevées et gonflées par le vent du soir. Par l’espérance ?
Avec les mêmes, nous sommes ensuite allés à la Comédie française voir La Puce à l’oreille (notre cadeau de Noël !). Placés comme des rois au premier rang du premier balcon, nous n’avons pas perdu une miette du remue-ménage de Feydeau réglé comme une horloge. On a ri de ses quiproquos, des hurlements, des cascades, des ridicules, des outrances, de ses invraisemblances. Les comédiens pulvérisaient la léthargie qui continue de miner les théâtres après deux années d’épidémie. La metteure en scène suisse, Lili Baur, avait situé son spectacle dans une station de sports d’hiver des années 60. Derrière une grande verrière, on voyait de temps en temps passer des skieurs de fond, levant haut les genoux et se démenant dans la neige et on riait à chaque fois. Les grands moyens de la Comédie française au service de Feydeau. De quoi vous regonfler.
On avait prévu de recevoir les cousines Callies et leur famille, puis Tim et Xiaoli. On avait hésité à faire signe à JMH et sa famille, ne sachant pas s’ils étaient partis et revenus de Strasbourg comme ils en avaient le projet. Et voilà que jeudi, je me suis retrouvée au lit avec une névralgie dans le dos.
Il a fallu tout annuler. Trois jours à se tortiller, à se bourrer de Doliprane, de calmants, à ne dormir que quelques heures. Triste 31 décembre, heureusement un peu égayé par la fête et les rires de nos voisins. Je me serais tout de même passée des improvisations des jeunes sur un piano électrique récemment installé. Espérons qu’ils feront quelques progrès ou qu’ils mettront un casque…
Merci à tous ceux qui m’ont réchauffé le cœur avec leurs messages dans la nuit.
Maintenant, je m’étonne de ne plus souffrir, j’ai même oublié. L’année commence sur les chapeaux de roue. On a tout repoussé d’une semaine, je suis retournée à l’atelier, je vais démarrer un four.
Merci à tous ceux qui ont accompagné nos pas durant cette dernière année et vive l’année nouvelle ! Qu’elle nous apporte à tous, santé, aventures, amour et amitié ! Que la paix gagne dans le monde. Je vous embrasse.
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