Opéra des enfants 2018

Plusieurs fois par an, nous allons écouter des concerts de musique de chambre à l’École de musique et de danse de Trappes. Ils sont organisés par une association dont mon frère Hervé est aujourd’hui président.

A chaque fois, nous renaclons devant le trajet : métro, quarante minutes de RER, marche à pied depuis la gare de Trappes, autobus lorsqu’il pleut ou qu’il fait trop froid. Une fois partis, nous ne le regrettons jamais. A chaque fois et comme à l’improviste surgit un miracle d’émotion. Il faut dire que ces concerts sont exceptionnels : des musiciens à la renommée internationale, une acoustique et un confort parfaits, une qualité instrumentale digne de la Philharmonie de Paris, avec de surcroît une simplicité d’approche et un naturel à peu près inconnus dans la capitale. Les rencontres organisées par les bénévoles à l’issue des concerts ont même fini par créer des liens amicaux avec les musiciens : Marianne Piketty responsable des programmes, Xavier Phillips, Eric Le Sage et bien d’autres…

Une fois par an, nous allons écouter le fameux Opéra des enfants monté par la même association au Grand Théâtre de Saint Quentin en Yvelines. Il faut le voir pour le croire… ! 350 enfants et plus, alignés sur le fond de scène, en chemises blanches ou multicolores chantent Hansel et Gretel, Carmen, La Flûte enchantée, des créations écrites spécialement par les plus grands compositeurs actuels, devant les familles un peu inquiètes au début et toujours enthousiastes à la fin. Français de souche, Pakistanais, Africains, Antillais, Asiatiques…, tous sont réunis autour de la musique classique, père, mère, frères et sœurs, bébés, environ un millier de personnes, de cette banlieue dite « difficile » dont les journaux parlent le plus souvent en termes pessimistes.

(à suivre)