39 degrés, moins que les 44 degrés les mêmes jours à Paris, mais tout de même…

Vie au ralenti. On se calfeutre pour préserver la fraîcheur de la nuit. On regarde trente fois par jour le thermomètre extérieur, intérieur. Le monde extérieur disparaît. Seul salut, la chambre du bas au fond de la maison, un peu enterrée dans ses gros murs percés d’une petite fenêtre. Siestes, lectures et mots croisés à la délicieuse température de 24 degrés. Mais les heures s’écoulent. Dilapidées ou riches d’un arrêt profitable ? Difficile à dire.

Et lorsque soudain, après quelques orages la température baisse de plus de 20 degrés, elle nous laisse stupéfaits. On retrouve les voisins et le courage de téléphoner, de prendre des nouvelles de nos proches, comme après un mini cataclysme. On philosophe sur le changement climatique et l’annonce d’épisodes caniculaires de plus en plus fréquents, de plus en plus chauds. On respire, mais pour combien de temps ? Il paraît qu’on va s’adapter. Et moi qui apprécie tant notre climat tempéré !

De quoi perdre ses repères ! Les sapins sur les pentes du Jura sont en train de mourir, remplacés par des hêtres. De là à ce que le Jura se couvre de pins parasols…